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Toujours avoir un placard avec soi (Brian)

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Marek N. Silverstone

Marek N. Silverstone
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MessageSujet: Toujours avoir un placard avec soi (Brian) Toujours avoir un placard avec soi (Brian) Icon_minitimeDim 28 Juil - 19:33

— Garçons contre filles !
— Pfff. N’importe quoi.
— Mais si.
— On veut des équipes mixtes.
— Alors droit contre psycho.
— Hmouais.
— Marek, qu’est-ce que t’en penses ?
— Hmmm ?

Le blond leva les yeux et plissa les paupières pour distinguer ses camarades malgré l’éclat du soleil que la mer faisait miroiter. La plage était (un peu) plus calme en semaine et ils étaient parvenus à dégoter un espace assez grand pour installer leur filet de beach-volley. Deux types en deuxième année de psychologie avaient tracé les bordures du terrain et tout le monde débattait à présence sur la manière de constituer les équipes.

Une jeune fille esquissa un sourire aimablement moqueur.

— Si tu continues, on va plus voir ta peau.

Marek haussa les épaules.

— J’suis blond, j’ai pas envie de finir comme un homard.

Tout bas, à côté de lui, l’un de ses amis murmura :

— Je crois que Brittany s’inquiète vraiment pour ta peau, tu sais.
— Quoi ?
— J’veux dire que c’est pas la seule chose qu’elle voudrait voir.
— Arrête…
— Hé, elle est plutôt canon, tu devrais en profiter.

Ah, les conversations entre mâles. Marek n’avait jamais été très doué pour cela, et pour cause. Évasivement, il murmura :

— Oui. Elle est euh… Jolie.les. Marek n’avait jamais été très doué pour cela, et pour cause. Évasivement, il murmura :

— Oui. Elle est euh… Jolie.
— Jolie ? C’est rien de le dire. Elle te dévore des yeux, mec, t’as toutes tes chances.

Marek fourra le tube de crème solaire dans les mains de son interlocuteur trop envahissant et traversa le terrain, les mains enfoncées dans les poches de son bermuda de bain. Il avait toujours eu un succès certain avec les demoiselles : le côté ange tourmenté et le corps bien entretenu faisaient généralement l’affaire. Mais il en était plus embarrassé que flatté et il passait son temps à esquiver les propositions et les conversations trop explicites avec ses amis masculins.

Il décréta donc :

— Psycho contre droit, c’est bien.

Ça lui laissait surtout le choix de l’équipe. Il se dirigea du côté du terrain où Brittany n’était pas et la partie commença. À l’arrière du terrain, Marek rapatriait les balles vers les demoiselles qui s’ingéniaient à les écraser de l’autre côté, dans le sable, au grand désespoir de l’équipe de droit, qui décidément peinait à tenir le score. Au bout d’un quart d’heure, les adversaires infortunés exigèrent un temps mort, histoire de se remettre de leurs émotions.

Marek rejoignit ses camarades de l’autre côté du terrain et la conversation reprit.

— Vous venez à la soirée, après ?
— Sûr !
— Ça va être cool.

Britanny posa les yeux sur lui.

— Tu viens, Marek ?

Le jeune homme esquissa une moue peu convaincue.

— J’sais pas. Peut-être…

L’un de ses amis secoua la tête.

— Tu dis toujours ça, tu viens jamais.
— C’est vrai ça, pourquoi ?

Il n’allait certainement pas répondre que c’était pour éviter d’être tenté par les drogues et l’alcool.

— J’sais pas, j’ai des trucs à faire.

Une jeune fille hocha la tête d’un air inspiré.

— Une petite amie secrète.

Brittany avait l’air dépité. Marek détourna le regard.

— Bon, on reprend ?

Cette sortie à la plage tournait à l’enfer.

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Brian Flynn

Brian Flynn
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MessageSujet: Re: Toujours avoir un placard avec soi (Brian) Toujours avoir un placard avec soi (Brian) Icon_minitimeDim 28 Juil - 20:08

❝ Toujours avoir un placard avec soi ❞


Cette sensation que j'avais quand je nageais était unique. J'étais libre lorsque je nageais, et c'était cette sensation que je voulait garder à tout prix. J'avais mis du temps avant de me décidé à retourner dans l'eau, à cause de tout ce qui c'était passer, mais j'avais fini par ne plus résister. En plus, c'était la journée idéale. Le soleil, pas un nuage à l'horizon, un léger vent agréable et pas trop de monde, le paradis. Cela devait faire deux heures que je nageais, retrouvant ce qui m'avais manquer. Au bout d'un moment, je décida tout de même de sortir de l'eau, pour faire une pause. J'avais installé mes affaires sur la plage bien en vue, histoire que personne ne me vole. Rien ne manquait. Je pris ma serviette que je passa autour de mon cou, m'essuyant un peu tout en regardant autour de moi. Une bande de jeunes c'étaient installer à quelques mètres. Ils étaient une vingtaine, et avait installer un filet de beach-voley, mais n'avais pas encore commencer à jouer. Je les détailla un par un, puis reconnu une tête blonde. Je connaissais ce visage angélique, j'en était certain. J'essayais de me rappeler d'où est-ce que je le connaissais, et ne mis pas longtemps pour le faire. Un coup d'un soir d'il y a quelques mois. Un peu avant que ma maladie n'apparaisse. Marek si je me rappelle bien. Je souris, commençant alors à marcher vers lui d'un pas décidé, me demandant si il allait me connaître tout de suite. Alors que je pensais qu'il n'allait pas me voir, j'arriva à sa hauteur, juste au moment où il se retourna. « Salut toi, tu te souviens de moi ? » J'arborais un magnifique sourire assez doux, et sans attendre sa réponse, je lui donna un baiser. Rien de passionné ou langoureux, un simple baiser pour qu'il se rappelle plus facilement de moi.



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Marek N. Silverstone

Marek N. Silverstone
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MessageSujet: Re: Toujours avoir un placard avec soi (Brian) Toujours avoir un placard avec soi (Brian) Icon_minitimeDim 28 Juil - 20:51

Parfois, Marek avait l’impression d’être paranoïaque, mais toutes les conversations autour de lui, certaines semaines, semblaient se concentrer sur sa vie sentimentale et sexuelle. Bien sûr, il avait conscience que le mystère total qui planait au-dessus du sujet, dans un groupe de jeunes où l’un des principaux sujets de conversation était précisément les petit(e)s ami(e)s, n’aidait pas beaucoup à rester discret. Mais pour une fois, il avait une envie simple et innocente : jouer au beach-volley. Se baigner. Passer un bon moment.

Il se retourna pour récupérer le ballon et fut soudain face à face avec un visage familier. Avant que son esprit n’eût pu replacer un nom sur le baigneur qui avait marché droit sur lui, les lèvres de Brian se pressèrent sur les siennes. Marek ne réagit presque pas et le baiser avait trop bref pour qu’il pût se détacher vivement. De toute façon, il restait interdit, comme frappé par la foudre, les mains dans les poches, sous le soleil et, surtout, sous le regard de tous ses amis.

Brittany avait été dépitée — maintenant, elle se sentait idiote. L’une des filles du groupe murmura tout bas :

— J’le savais…

Oui, enfin, maintenant que Marek s’était fait embrassé par un sculptural baigneur sorti des eaux, tout ce qu’il y avait de plus masculin, évidemment, il n’était pas besoin d’une très grande perspicacité pour deviner les préférences du jeune homme. Instinctivement, Marek commença par ignorer royalement Brian et tourner un regard paniqué vers ses amis.

— Je… euh… en fait, je…

Sa réaction ordinaire eût été d’envoyer son poing dans le visage de Brian, mais il n’avait plus quinze ans et, pour être toujours sérieusement perturbé, il ne réglait plus ses problèmes de la sorte. Ses yeux passaient de camarade en camarade, avant de s’arrêter dans ceux du jeune homme qui, un quart d’heure plutôt encore, lui conseillait de se perdre dans les charmes de la belle Brittany.

Et ce jeune homme-là, tout naturellement, lui adressa un sourire et proposa :

— S’tu veux, on fait une pause plus longue, l’temps qu’tu parles à ton copain.

Il ne se moquait pas ? Marek sentit une vague de soulagement l’emporter. Sauf que maintenant, il ne savait pas trop quoi faire. Il détourna le regard pour le reporter sur Brian, qu’il avait traité un beau comme un meuble. Pour la deuxième fois. La première fois, cela avait été quelques mois plus tôt. Les deux hommes s’étaient rencontrés dans un bar. À peine s’ils avaient échangé plus de dix mots. Ils étaient allés dans l’appartement de Brian. Ils l’avaient fait. Marek s’était plus ou moins enfui.

Il se sentait ridicule — et coupable. Depuis quelques mois, il tentait péniblement de s’assumer un peu plus, mais les résultats étaient minimes. D’une voix presque craintive, il murmura :

— Brian…

Les yeux fixés sur ses pieds, comme un enfant prit en faute, il souffla :

— Désolé.

Il y eut une longue hésitation puis Marek sortit une main de sa poche, la posa dans le dos de Brian et l’entraîna un peu à part. Toucher en public le corps d’un homme qui venait de l’embrasser était pour lui un effort exceptionnel. Et dérisoire. Le jeune homme tenta d’adopter un ton dégagé :

— Tu euh…

Il ne savait trop quoi dire. Bientôt, il retira sa main.

— C’est des amis. De la fac. Je suis à la fac. Je sais pas si j’te l’avais dit.

Probablement pas. En dehors de son prénom, il n’avait pas dit grand-chose. Craintivement, Marek interrogea :

— T’es fâché contre moi… ?
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Brian Flynn

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MessageSujet: Re: Toujours avoir un placard avec soi (Brian) Toujours avoir un placard avec soi (Brian) Icon_minitimeDim 28 Juil - 21:24

❝ Toujours avoir un placard avec soi ❞


Lorsque je retira mes lèvres des siennes, Marek resta immobile, comme statufié. Sa lui faisait tant d'effets que ça de me revoir ? Finalement, il sembla revenir à lui, et regarda autour de lui, analysant apparemment la réaction de ses amis face à ce baiser, m'ignorant royalement au passage. « Je...euh...en fait, je... » Ah... Je vois. Il ne s'assumait pas, et je venais de mettre les pieds dans le plat, magnifique. Je les regarda alors moi aussi chacun leur tour, puis finalement retomba sur Marek. « S’tu veux, on fait une pause plus longue, l’temps qu’tu parles à ton copain. » Bon, et bien elle n'était pas du tout négative, leur réaction. Au moins, il avait bien choisis ses amis, ils ne le jugeait pas sur ses préférences. « Brian, désolé » Désolé de quoi ? Je ne voyais pas. De m'avoir ignoré ? Ou bien était-ce en rapport avec ce qui c'était passer la dernière fois que nous nous étions vu ? Je n'eu aucune réponse à mes questions. Il passa sa main dans mon dos avant de m'entrainer un peu à par de son groupe. Une fois assez loin, il se tourna à nouveau vers moi, retirant sa main. « Tu euh.. C'est des amis. De la fac. Je suis à la fac. Je sais pas si j'te l'avait dit » A la fac ? Non, je ne me rappelais pas qu'il m'avait dis ça. En même temps, nous n'avions pas beaucoup parlé, juste quelques questions de base, sans plus. « T'es fâché contre moi ? » Fâché ? Non, ce n'était pas le mot. Surpris était plus approprier. En même temps, je ne pouvait pas savoir qu'il avait apparemment du mal avec son homosexualité. Je lui sourit alors une nouvelle fois. « Non pas du tout ne t'en fait pas » Je le détailla sans gène, me rappelant à présent la nuit ou nous nous étions rencontrés. Bizarrement cette nuit là, il n'avait pas du tout été timide, bien au contraire. Mais je trouvais ça vraiment mignon. « Au fait, si je me rappelle bien, la dernière fois qu'on s'est vu tu ne m'a même pas dis au revoir. » Je pris un air quelque peu sérieux en lui disant ça. Une explication peut être ? Non en fait je m'en fichais un peu, ce n'était pas le premier qui m'avait fait le coup, et pas le dernier non plus. Et puis, il m'arrivait de faire la même chose, alors je n'avais rien a dire. Enfin, étant très curieux, j'attendis sa réponse avec impatience.


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Marek N. Silverstone

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MessageSujet: Re: Toujours avoir un placard avec soi (Brian) Toujours avoir un placard avec soi (Brian) Icon_minitimeDim 28 Juil - 21:48

Non, il n’avait pas été timide, ce soir-là. Quand la nuit était tombé, quand la porte d’une chambre inconnue se refermait sur lui et que son regard se posait sur un homme qu’il connaissait à peine, un homme qui, surtout, ne le connaissait pas lui, dans le secret d’une chambre, convaincu que rien n’en sortirait jamais, Marek s’abandonnait à son corps, écoutait ses instincts et profitait de l’un des rares plaisirs qu’il s’autorisait encore. Mais sous le soleil, sur la plage, dans la vie, les choses étaient bien différentes.

Il avait l’impression obsessive de sentir les regards de ses amis sur lui. Et sans doute le regardaient-ils, de temps en temps, pour l’observer, enfin, avec quelqu’un d’autre, quelqu’un d’intime : observer ses gestes, percer un peu le mystère Marek. Pour l’heure, Marek donnait surtout l’impression de ne pas savoir quel pied danser. De temps en temps, il levait un regard inquisiteur vers Brian avant de détourner les yeux pour observer intensément tout autre chose : le marchand de glace, la mer, un château de sable, n’importe quoi faisait l’affaire.

Lorsque Brian souligna qu’il n’avait pas dit au revoir, Marek entendit un reproche et, comme à son habitude, démarra au quart d’heure. Un peu brusquement, il fit remarquer :

— Ouais, en même temps, c’pas comme si on avait été plongés dans une grande conversation.

C’était lui qui avait adopté le ton du reproche. Sa technique de défense favorite : l’attaque. Il se sentait coupable de s’être enfui comme un voleur. Attendre le matin, dire au revoir, ne lui aurait rien coûté si ce n’était un peu de courage. C’était la moindre des courtoisies, même pour une histoire sans lendemain. La vérité, c’était qu’il se sentait coupable : coupable à la fois d’avoir faussé compagnie à Brian sans prévenir et ne pas assumer assez ses plaisirs pour pouvoir regarder son amant d’un soir dans les yeux le lendemain matin.

Marek déglutit péniblement et baissa à nouveau les yeux, avant de reconnaître :

— Mais bon, j’suppose que j’aurais pu faire un effort.

Il jeta malgré tout un regard en coin à Brian et surprit celui de l’homme sur son corps. Immédiatement, les souvenirs de leur nuit passée ensemble affluèrent dans sa mémoire et Marek rougit légèrement. Il ressentit le besoin de préciser :

— C’était pas à cause de toi, hein. C’était très… Bien. Tu étais très bien.

Marek avait connu son lot d’amants incompétents, brutaux ou simplement désagréables et, s’ils n’avaient pas beaucoup parlé, il savait au moins que Brian n’était pas du lot. Comme pour achever de se justifier, si toutefois c’était possible, Marek confessa :

— J’suis peut-être pas très… Euh… À l’aise. Avec tout ça. Ni très honnête. Avec les gens.

Il jeta un regard à ses amis.

— Même si là, pour le coup, c’est un peu râpé, évidemment…

L’idée que la nouvelle du baiser avec Brian, sur la plage, allait se répandre comme une trainée de poudre dans les couloirs de la fac recommença à l’angoisser. Il ferma les yeux et prit une profonde inspiration, avant de répéter, pour se convaincre lui-même :

— Mais ça va aller. Ça va aller…

En tout cas, Brian, lui, ne paraissait pas avoir de problèmes pour assumer.
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Brian Flynn

Brian Flynn
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MessageSujet: Re: Toujours avoir un placard avec soi (Brian) Toujours avoir un placard avec soi (Brian) Icon_minitimeDim 28 Juil - 22:16

❝ Toujours avoir un placard avec soi ❞


« Ouais, en même temps, c'pas comme si on avait été plongés dans une grande conversation. » Je pris un air blasé lorsqu'il me dit ça. Nous n'avions certes partagé qu'une nuit ensemble, mais pour moi c'était la moindre des choses qu'il s'excuse, ou du moins qu'il ne soit pas aussi bête. J'allais lui répondre lorsque finalement il repris, s'excusant cette fois à demi mot. Je souris, c'était déjà ça. Je l'avais alors détailler sans gêne, commençant par son visage, puis son cou, et ainsi de suite jusqu'à arrivé sur sa partie intime. Il rougit alors légèrement, ce qui me fit sourire d'autant plus. « C'était pas à cause de toi, hein . C'était très... Bien. Tu étais très bien. » J'approcha mon visage du sien, allant lui chuchoter quelques mots à l'oreille. « Hum, toi aussi, tu étais parfait. » Je me recula de suite après, tournant mon regards vers ses amis pour voir leur réaction. Amusant. Il n'avait pas manqué une miette de ce que je venais de faire. « J'suis peut-être pas très...Euh... A l'aise. Avec tout ça. Ni très honnête. Avec les gens. » « Je l'avais deviné tu sais. » « Même si là, pour le coup, c'est un peu râpé, évidemment... Mais ça va aller. Ca va aller.... » Je reposa mon regard sur Marek, constatant qu'il accordait beaucoup d'importance à ce qu'ils pensaient de lui. J'étais passé par là aussi il y a quelques années, mais cela n'avais pas duré longtemps. « Pourquoi accordes-tu autant d'importance à ce qu'ils peuvent penser de toi ? Enfin, je suis passé par là moi aussi. Tu veux que je m'en aille ? Je comprendrais. »

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Marek N. Silverstone

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MessageSujet: Re: Toujours avoir un placard avec soi (Brian) Toujours avoir un placard avec soi (Brian) Icon_minitimeDim 28 Juil - 22:47

Marek se débattait plus ou moins maladroitement avec les émotions conflictuelles qui l’assaillaient. D’un côté, maintenant que Brian était là et que le baiser avait rompu son petit mensonge personnel, il essayait de ne pas paraître trop gêné par la présence de son ancien amant, pour faire bonne figure aux yeux de ses camarades. Pour ne pas blesser Brian — accessoirement. De l’autre, il tentait de dominer la peur déraisonnable, mais irrépressible, qui l’envahissait. Et surtout, il essayait de ne pas repenser, malgré les allusions de l’homme, malgré son regard, le son de sa voix, son corps dénué tout près du sien, à la nuit qu’ils avaient passée dans les bras l’un de l’autre.

Alors, quand le brun lui proposa de s’en aller, le jeune homme faillit bondir sur l’occasion. Oui, il suffisait que Brian partît et puis lui, de son côté, il allait pouvoir trouver une excellente excuse pour expliquer tout cela, et ce serait comme si rien ne s’était jamais passé. Marek était à deux doigts d’accepter, mais les efforts qu’il avait fournis depuis des mois, les conseils de sa thérapeute, les introspections, tout cela l’empêchait désormais de céder à ses solutions de facilité habituelle.

Après une longue hésitation, il secoua la tête et murmura :

— Non.

Il se mordit la lèvre avant de compléter :

— Viens on va… Se promener. Un peu.

À nouveau, aussi courageusement que possible, il posa une main dans le dos de Brian, sentant la peau de l’homme sous ses doigts, et se tourna vers ses amis.

— J’reste un peu avec Brian. Continuez sans moi.

Il se tourna à nouveau vers son ancien amant, retira sa main d’un geste lent, presque une caresse, et s’engagea sur une partie un peu dégagée de la plage, pour commencer à marcher, à ses côtés. Au bout d’un moment de silence, Marek reprit la parole :

— Je sais pas. Pourquoi. Je veux dire, je sais pas pourquoi ça me stresse. Autant.

Le blond promena son regard sur les gens, allongés sur la serviette, courant vers la mer, guettant le marchand de glace, feuilletant des magazines. Il haussa les épaules.

— Parfois, j’les regarde, tous ces gens, et j’me dis qu’ils me voient, qu’ils savent et que… C’est tout. Qu’ils savent. Et ça m’angoisse.

Marek secoua la tête d’un air triste, faisant tomber quelques mèches blondes en travers de son regard.

— Quand j’étais gosse, à chaque fois qu’un garçon me plaisait, je faisais de sa vie un enfer. D’un autre côté, je faisais de la vie de beaucoup de gens un enfer.

C’était difficile à croire : il avait un tel air d’ange et la timidité dont il avait fait preuve sur le terrain improvisé de beach-volley avait tant ajouté à son aspect fragile qu’il n’était pas aisé de se le représenter en petit tyran. Et pourtant, rien n’était plus vrai.

— J’ai l’impression que si les gens autour de moi s’en rendent compte, ils vont finir par m’abandonner.

Il avait utilisé le mot « abandonner » plutôt que « rejeter » sans s’en rendre compte. Inconsciemment cependant, il sentit qu’il en avait trop dit, releva les yeux et prit un air beaucoup plus dégagé, tentant de repousser au loin cette confession.

— Enfin bref, on s’en fout. Qu’est-ce que tu fais ici, toi ? T’es venu seul ?

Marek se rendit compte soudain que Brian n’avait peut-être pas eu l’intention de s’engager dans une conversation avec lui. Dire bonjour, juste comme cela, en passant.

— Parce que, si t’as des trucs à faire, tu sais, t’es pas obligé d’rester là à écouter mes lamentations, hein. J’vais m’en remettre.
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Brian Flynn

Brian Flynn
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MessageSujet: Re: Toujours avoir un placard avec soi (Brian) Toujours avoir un placard avec soi (Brian) Icon_minitimeLun 29 Juil - 8:21

❝ Toujours avoir un placard avec soi ❞


Je savais très bien ce que Marek pouvait ressentir à cet instant. Il avait du mal à faire son coming-out, comme pour la plupart d'entre nous. Certains d'ailleurs ne franchissait jamais le pas, ayant bien trop peur que leur vie de change du tout au tout à cause de la réaction des gens. En même temps, à Victoria, ce n'était pas la même chose. Ici, tout le monde était plus ou moins gay, ou bien avait un penchant sexuel, ou bien même avait simplement des proches qui l'étaient, donc c'était plus facile de l'avouer. Moi, j'avais été découvert par ma mère, lorsque nous avions emménager ensemble il y a de cela quelques années. En même temps, je n'avais pas été très discret. Lorsqu'elle l'avait découvert, elle avait plutôt bien réagit, et mes grands-parents aussi d'ailleurs. Bon, grand-père à eu plus de mal, mais en même temps il m'avait toujours dis qu'il n'aimait pas trop... Enfin, bref.

Finalement, j'avais tendu une perche à mon ancien amant, lui disant que s'il voulait que je parte, il n'y avait pas de soucis. Il avait hésiter, pendant un long moment, mais finalement m'avait répondu négativement, m'invitant ensuite à aller me promener avec lui. Il reposa sa main dans mon dos pour m'entrainer avec lui, prenant quand même soin de prévenir ses amis avant de commencer à marcher. Je me laissa faire, gardant le silence en regardant autour de moi, attendant que ce soit lui qui se lance. Après tout, je lui avait posé une question à laquelle il n'avait pas encore répondu. « Je sais pas. Pourquoi. Je veux dire, je sais pas pourquoi ça me stresse. Autant. Parfois, j'l'es regarde, tous ces gens, et j'me dis qu'ils me voient, qu'ils savent et que... C'est tout. Qu'ils savent. Et ça m'angoisse. » A la seconde où il avait commencer à parler, je l'avais à nouveau regarder, et je n'avais eu aucun mal à consatater à quel point il pensait ce qu'il disait. Il avait vraiment l'air triste, comme si le fait d'être homosexuel était une honte, comme si il devrait se cacher toute sa vie parce que personne ne l'acceptait comme il était. Bon, oui, j'exagère, mais à peine. « Quand j'étais gosse, à chaque fois qu'un garçon me plaisait, je faisais de sa vie un enfer. D'un autre côté, je faisais de la vie de beaucoup de gens un enfer. » J'avais du mal à le croire, je devais l'avouer. Il n'avait pas l'air d'être ce genre de mec, pas du tout même. « J'ai l'impression que si les gens autour de moi s'en rendent compte, ils vont finir par m'abandonner. » Je détourna le regard en écoutant ça. C'est bizarre, mais j'avais exactement la même sensation, à propos de ma maladie. ? En fait, je devais aussi faire un espèce de coming-out, mais le mien me paraissait bien plus difficile à faire. Beaucoup de gens que je croyais être mes amis m'avaient abandonner, mais pas tous, heureusement, sinon, je ne sais pas ce que j'aurais fait. Cela faisait maintenant plus de deux mois que j'étais malade, que ma vie avait pris une autre tournure. J'avais arrêter de déprimé, j'avais recommencer à sortir, à voir des gens, mais même avec toute la bonne volonté du monde, certaines fois, ça ne suffisait pas. « Enfin bref, on s'en fout. Qu'est ce que tu fais ici, toi ? T'es venu seul ? » Entendre ses mots me fit revenir sur terre. Qu'elle était la question déjà ? « Parce que, si t'as des trucs à faire, tu sais, t'es pas obligé d'rester là à écouter mes lamentations, hein. J'vais m'en remettre. » Je lui souris d'abord pour toute réponse, regardant ensuite en direction de la mer, l'air distrait. « J'ai rien à faire, ma journée est entièrement libre. En fait, j'étais venu pour nager, ça faisait longtemps que je ne l'avais pas fait. » Un petit sourire ce teint à nouveau sur mes lèvres. C'est vrai ça, j'étais venu pour nager à la base, et j'avais réussi, sans que cela n'ai un quelconque impact. Je devais l'avouer, j'étais assez fier d'avoir réussi à passer le pas. « Et oui, je suis venu seul... » Je le précisa, au cas où.


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Marek N. Silverstone

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MessageSujet: Re: Toujours avoir un placard avec soi (Brian) Toujours avoir un placard avec soi (Brian) Icon_minitimeLun 29 Juil - 10:16

C’était peut-être la première fois qu’il parlait aussi librement de ses préférences — en dehors des groupes thérapeutiques où le secret était absolument assuré. Évidemment, que Brian fût comme lui, au moins un peu, facilitait grandement les choses. Et puis, d’une certaine façon, dans ce domaine-là, ils n’avaient pas grand-chose à se cacher. Maintenant qu’il avait parlé Marek se sentait… pas exactement soulagé, parce qu’il fallait encore discuter avec ses amis et, surtout, sa famille, un tout petit peu plus à l’aise.

Il suivit le regard de Brian vers l’océan. Pour la première fois, il se demandait ce que son ancien amant pouvait bien faire dans la vie. Généralement, il rencontrait un homme dans un bar ou un club, ils allaient dans une chambre, ils jouissaient et Marek repartait, sans vraiment se poser de questions. Le but, c’était précisément de ne rien savoir et de ne rien faire savoir. Mais les choses changeaient, petit à petit, et par simple curiosité, le Roumain voulait en apprendre un petit peu plus.

Il fit un signe de tête vers la mer.

— Viens, on se rapproche.

Les deux hommes descendirent la pente légère de la plage, évitant les gens alanguis sur leurs serviettes, pour atteindre le bord de l’eau, là où le sable n’était plus fait de grains. De flux en reflux, l’écume venait caresser leurs pieds. Elle était fraîche, un peu, et Marek frissonna légèrement, sans pour autant se décaler. Brian et lui restèrent silencieux un moment, puis le blond reprit la parole.

— C’est c’qui m’a le plus changé, quand je suis arrivé, ici. La mer. J’avais jamais vu ça.

Bien sûr, il y avait eu les grattes-ciels, el monde opulent des Silverstone, une certaine mentalité typique de San Francisco. Pour un enfant tout droit sorti de sa Roumanie, l’océan avait été une découverte d’abord incompréhensible. Difficile à concevoir. Vaste. Ancien. Toujours là. En perpétuel mouvement. Marek avait eu peur, au début, il s’en souvenait, de cette chose qui pouvait engloutir, peut-être, comment savoir ? toute la ville. D’un seul coup. Puis il s’était habitué.

Il leva un peu les yeux vers le ciel.

— Ça, et le soleil.

Parfois, il avait l’impression que toute son enfance s’était déroulée à l’intérieur : à l’intérieur de l’appartement aux murs moisis de ses parents, à l’intérieur de l’orphelinat qui ressemblait à un caveau. Il se souvenait précisément de toutes ces choses, des odeurs, des couleurs ternies, du froid, alors que les premières semaines qu’il avait passées aux États-Unis étaient noyées dans un flou complet.

Un ballon de plage vint rouler à leurs pieds. Marek se pencha, le ramassa et le renvoya vers les jeunes femmes qui agitaient les bras pour récupérer leur possession.

— T’as toujours vécu ici, toi ?

Il avait un peu hésité avant de poser sa question, de peur de paraître indiscret — c’était, précisément, qu’il n’avait pas l’habitude de discuter avec ses anciens amants et il lui semblait presque impossible de parler de tout et de rien. À chaque fois qu’il jetait un regard à Brian, à la dérobée, il ne pouvait s’empêcher telle ou telle image de leur nuit partagée de revenir dans son esprit. Pourtant, il voulait savoir, apprendre, bavarder, comme ça, pour être normal, et pas seulement gouverné par ses instincts.
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Brian Flynn

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MessageSujet: Re: Toujours avoir un placard avec soi (Brian) Toujours avoir un placard avec soi (Brian) Icon_minitimeLun 29 Juil - 11:01

❝ Toujours avoir un placard avec soi ❞


Après que je lui ai répondu, Marek nous emmena plus près de l'eau, au bord, là où la mer venait jusqu'à nos pieds avant de repartir, et cela sans arrêt. Je soupira en regardant l'horizon. Pour moi, ce paysage était le plus magnifique qui soit. Jusque là, je m'étais contenté de garder le silence, de l'écouter, d'être attentif à ce qu'il me disait, puis il me demanda si j'avais toujours vécu ici. Un peu curieux le petit blond ? Sa me plaisait bien. Après tout, ce n'est pas parce que nous n'avions eu jusqu'à présent une relation purement sexuelle que ça ne pouvait pas changé. « Non, je suis arrivé il y a quelques mois. Avant, je vivais à New York. J'suis venu ici pour une formation, mais j'ai dû arrêter y'a deux mois. » J'avais remarquer ses regards qu'il me jetait de temps à autre, aussi discrètement que possible. Je fis comme si de rien n'était, affichant un sourire en coin. Il s'en était passé des choses depuis cette nuit là. Tout était devenu tellement différent. Qui aurait dis que nous nous reverrions ? Que nous serions tout simplement là, à discuter tranquillement comme si de rien n'était ? Personne. Moi aussi j'avais changé. J'étais devenu plus réservé, je m'étais forgé une petite carapace pour mes amis, pour qu'ils ne se doute de rien, pour qu'il ne s'inquiète pas. L'un dans l'autre, personne ne se doutait de ce que j'avais dans la tête, et c'était très bien comme ça. Quelque chose de froid me sortis dans mes pensées. Un gamin venait de me canarder avec son pistolet à eau. Je lui lança un regard plein de fureur, près à lui rendre la monnaie de sa pièce quand il me fit un magnifique doigt et s'encouru juste après. Un air blasé s'installa sur mon visage alors que je le regardais s'éloigner. Il avait de la chance lui, en temps normal, je lui aurais fait passer l'envie de s'amuser, mais maintenant il était bien trop tard pour ça. Essayant de reprendre un peu contenance, je me tourna vers Marek. « Et toi, tu viens d'où ? »


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Marek N. Silverstone

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MessageSujet: Re: Toujours avoir un placard avec soi (Brian) Toujours avoir un placard avec soi (Brian) Icon_minitimeLun 29 Juil - 12:04

New York. Il y avait fait quelques séjours, avec ses parents, parfois. Il en avait une vision un peu idéalisé : il ne connaissait ni le Bronx, ni Harlem. Tout ce qu’il avait vu de New York était les avenues principales et les grands hôtels. Mais la ville avait quelque chose de trop grand, de trop urbain justement et l’architecture de San Francisco lui plaisait d’avantage. Il y avait à San Francisco une sorte de quiétude insouciante qui, pour n’être presque jamais la sienne, avait du moins le mérite de calmer bon nombre de ses angoisses. Les vertus du soleil sans doute.

Marek hésitait à poser de plus amples questions. Évidemment, sa curiosité était titillée. Quelle formation ? Pourquoi être obligé d’arrêter ? Du coin de l’œil, il détailla Brian d’un regard nouveau, où le désir charnel et la timidité avaient disparu pour laisser la place à une appréhension plus professionnelle. Il cherchait des indices. Il était doué pour cela mais, en l’occurrence, il manquait d’informations. Les raisons pour arrêter des études étaient nombreuses : défaut de vocation, manque d’argent, nouvelles opportunités, problèmes de santé.

Le jeune homme réfléchissait à une manière diplomatique de formuler ses questions quand, par réflexe, il s’écarta sur le côté, s’enfonçant un peu plus dans la mer, pour éviter l’eau glacée d’un pistolet en plastique. Brian n’avait pas eu cette chance et, avec un sourire amusé, Marek observa son compagnon d’un moment qui tentait d’en imposer à un gamin parfaitement indifférent. Le Roumain posa un regard pétillant sur son ancien amant et désigna d’un geste de tête le petit monstre qui s’enfuyait au loin.

— Tiens, voilà, c’t’un peu moi avant, ça. Sauf que ce spécimen-là est plus calme.

À nouveau, Marek se rapprocha de Brian.

— Viens, on s’pose sur le sable, le temps que tu sèches.

Pour un garçon qui avait paru timide, Marek était pour le moins directif — un peu comme au lit, d’ailleurs : le jeune homme cachait sous ses airs angéliques et souvent un peu perdu un instinct de meneur auquel il était difficile de dicter quoi que ce fût. Les deux hommes s’installèrent donc sur le sable, un peu plus loin de l’eau, face à l’océan et sous le soleil californien.

Un sourire amusé flottait toujours sur les lèvres de Marek — qui disparut instantanément quand Brian lui retourna sa question. Le profond silence qui s’en suivit aurait pu faire passer les interruptions gênées du blond, quand Brian l’avait embrassé, pour un accueil chaleureux et détendu. Après un moment passé à fixer les vagues, Marek lâcha un mot unique :

— Roumanie.

Les paupières du jeune homme frémirent alors que les souvenirs noirs de sa première enfance affluaient. Aussi vite que possible, il reprit la parole, en tentant d’adopter un ton dégagé :

— Enfin, voilà, mais San Francisco, je connais bien, maintenant. J’ai passé presque toute ma vie ici, en fait.

Il esquissa un sourire peu convaincu avant de s’allonger sur le dos, dans le sable, les mains croisées derrière la nuque.

— Et qu’est-ce que tu fais, maintenant, du coup ? T’as trouvé un travail ? Ou tu changes d’études ?

Il avait évité de le regarder, à la fois pour cacher la tristesse que la question de Brian avait inévitablement éveillée en lui et pour ne pas donner à ses propres interrogations un air trop inquisiteur. D’ailleurs, il ne se fût pas senti trop froissé si Brian avait choisi d’éviter d’y répondre : lui-même n’était pas toujours très docile quand on essayait de se renseigner sur son existence.
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Brian Flynn

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MessageSujet: Re: Toujours avoir un placard avec soi (Brian) Toujours avoir un placard avec soi (Brian) Icon_minitimeLun 29 Juil - 12:41

❝ Toujours avoir un placard avec soi ❞


Après l'épisode du sale gamin qui à osé m'envoyer de l'eau dans la figure, nous allions nous asseoir un peu plus loin, dans un coin tranquille. J'avais alors posé la question qu'il ne fallait apparemment pas posé, car a la seconde où je le fis, il se braqua. Hum... Apparemment ce n'était pas un sujet qu'il fallait aborder avec lui. La roumanie donc. Je n'y était jamais allé. En même temps, je n'avais jamais beaucoup voyager. Par par manque de temps, mais surtout par manque d'argent. Mes grands-parents n'ont jamais été très riche, mais ça ne les a pas empêcher de me gâter un minimum. Je ne lui posa pas d'autres questions, je n'en eu pas besoin car ce fut lui qui repris la parole pour dire qu'au final il avait vécu presque toute sa vie ici. Il ne devait pas avoir eu une enfance très facile en tout les cas. Ce fut alors à lui de me poser d'autres questions. Des questions banales, classique, mais tout de même délicates me concernant. Je soupira en le regardant s'allonger à côté de moi, détournant ensuite les yeux sur le sable quelques secondes. Autant lui dire la vérité, même si elle n'était pas très glorieuse. Après tout, j'avais pris la décision d'arrêter de mentir, que ce soit aux autres ou même à moi même. Je devais assumer, point barre. « Je... Hum. Jusqu'à maintenant, je n'ai rien trouvé d'autre. Je me débrouille, c'est tout. » Réponse quelque peu froide sans que je m'en rende vraiment compte. Non, je n'avais rien trouvé, que ce soit en travail ou en études. J'en avais honte, mais en même temps je n'avais pas beaucoup chercher, je devais l'avouer. J'avais passer ses deux derniers mois à essayer de me faire à ma situation et à me reconstruire. Mon médecin m'avait conseillé d'aller voir un psy, mais je n'avais rien voulu entendre, prétextant que je n'en avais pas besoin. Fierté à la con. Non, au lieu de ça, je n'en avais fait qu'à ma tête, et au final, j'avais bien été obliger de trouver quelque chose pour continuer à vivre. Certes, je n'avais pas à payer mon loyer, ma mère le faisait pour moi, mais il n'y avait malheureusement pas que ça à payer. « Et toi ? La fac comment ça se passe ? » Je me tourna vers lui en posant ma question, m'allongeant à mon tour à ses côtés, m'installant de façon à pouvoir le regarder.


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Marek N. Silverstone

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MessageSujet: Re: Toujours avoir un placard avec soi (Brian) Toujours avoir un placard avec soi (Brian) Icon_minitimeLun 29 Juil - 13:06

Le soleil sur sa peau, la chaleur qui remplissait son corps, la sensation du chaud presque brûlant sous son dos, la rumeur de l’océan au loin — Marek se concentrait sur tout cela, sur cet instant présent, beaucoup plus sensible, beaucoup plus véritable, que les premières et lointaines de sa vie. Il ne parvenait pas à oublier. Ni à accepter. Mais il parvenait, après tout ce temps, à penser à autre chose. À rejeter très, très loin, pour quelques heures, des images trop précises malgré les années.

Il avait fermé les yeux pour se concentrer sur la voix de Brian. Inutile d’être un psychologue émérite pour deviner que la situation dans laquelle il se trouvait n’enchantait pas son ancien amant. Marek imaginait aisément ce qu’il pouvait y avoir de désagréable à se retrouver inactif. Lui-même, il avait besoin de ses études pour tenir au loin tous ses démons. Il aurait très bien pu se laisser vivre comme un héritier, mais l’oisiveté, pour lui, était non seulement désagréable, mais encore dangereuse.

Il l’entendit bouger à côté de lui, rouvrit les yeux et tourna la tête, pour le regarder. À nouveau, bien malgré lui, il se demanda ce que pouvaient penser tous ces gens qui les croiseraient du regard. Brian allongé sur le côté, lui sur le dos, l’un près de l’autre, en train de discuter. Est-ce qu’ils sauraient ? Est-ce qu’ils supposeraient quelque chose ? Pendant un instant, Marek fut tenté de s’éloigner un petit peu, pour mettre une distance de sécurité. Il referma les yeux. Inspira profondément. Les rouvrit. Et resta sagement à sa place.

Simplement, il répondit :

— Bien.

Ça se passait beaucoup plus que bien : il était probablement le meilleur élève de sa promotion. Un petit génie, à sa façon — incontrôlable mais brillant. Seulement, Marek n’aimait pas beaucoup se vanter : l’habitude d’être toujours coupable de quelque chose lui avait ôté la réflexe de mettre en valeur ses succès et le jeune homme se trouvait toujours beaucoup plus de défauts que de qualité.

— L’année prochaine, je rentre en master.

Lui-même n’en revenait pas. Toute son adolescence avait paru le destiner à une rapide déscolarisation. L’idée qu’il fît des études longues lui paraissait presque inconcevable, parfois, quand il la comparait avec le chaos de son ancienne existence. Parler de ses études, le seul véritable succès de sa vie, avait l’air de le détendre : il ne détournait plus les yeux et son regard restait fixé dans celui de Brian.

— Je fais de la criminologie. C’est-à-dire, essentiellement…

Il réfléchit à la manière de présenter les choses, pour que Brian ne se représentât pas ses études comme un épisode de série télévisée policière.

— Beaucoup de psychologie. Et du droit, aussi.

Il évita cependant d’être trop explicite : rentrer dans les détails de ses sujets d’études n’était pas exactement propice à une discussion calme sur une plage par une belle journée ensoleillée et, en général, Marek évitait de partager les petits détails sordides des affaires qu’il étudiait dans la conversation de tous les jours. Il n’empêche : c’était un peu étrange de l’imaginer en train d’étudier les criminels. Il avait plutôt une tête à faire des études d’art ou de théâtre. Quelque chose de sensible et angélique comme son visage.

— T’sais, j’étais plus parti pour finir en prison. Alors, bon, les revers de fortune, je connais.

Il hésita un peu, mais adressa un sourire confiant à Brian.

— Je sais que ça peut sembler banal, mais il faut pas se laisser abattre par les déconvenues. J’suis la preuve que même arrivé au fond du gouffre, on peut remonter et faire des trucs cools.
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Brian Flynn

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MessageSujet: Re: Toujours avoir un placard avec soi (Brian) Toujours avoir un placard avec soi (Brian) Icon_minitimeLun 29 Juil - 15:31

❝ Toujours avoir un placard avec soi ❞


J'avais fini par demander à mon blondinet si tout ce passait bien pour lui à la fac, histoire de changer de sujet, bien sur, mais aussi d'en savoir un peu plus sur lui. Un master, carrément. Et bien, lui en tout cas avait l'air d'avoir un avenir tout tracé. Enfin, du moins de s'en sortir. De la criminologie en plus, il devait en avoir dans le cerveau, et c'était rien de le dire. C'est fou ce que je pouvais me sentir minable tout d'un coup, mais cette impression disparu à la seconde ou il me dis que pour lui aussi, ça n'avais pas toujours été rose. Je le croyais sur parole. Après tout, nous avions tous nos démons. Nous devions tous vivre avec notre passé. Rien qu'avec ses paroles, ce petit blond venait de me remonter un peu le moral. Je le remercia d'abord d'un sourire, puis, ne pouvant pas m'en empêcher, je lui vola un baiser après plusieurs secondes d'hésitation. Il n'était pas comme le premier, non, celui-là je le fit durer, sans pour autant le forcer. Parfois, les mots étaient inutile, et puis je savais que ce baiser allait lui faire plus d'effet que des mots, quels qu'ils soient. J'espérais juste qu'il n'allait pas s'imaginer des choses. Ce baiser ne s'arrêta que lorsqu'une vibration étrange se déclara dans ma poche. Je décrocha mon téléphone en fronçant les sourcils. C'était Jeremy, un ami avec qui j'avais repris un peu la musique. Je décrocha de suite, me redressant jusqu'à m'asseoir. « Ouaip ? Ah... D'accord... A qu'elle heure ?  Ok à plus. » Je raccrocha ensuite, me tournant vers Marek en souriant doucement. « Faut que j'y aille. » Je me leva sans plus attendre, lui tendant la main pour qu'il puisse se relever plus facilement. « Enfin, remarque tu peux venir avec moi si ça te dis. Je vais en répèt. »

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Marek N. Silverstone

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MessageSujet: Re: Toujours avoir un placard avec soi (Brian) Toujours avoir un placard avec soi (Brian) Icon_minitimeLun 29 Juil - 16:51

Il ne savait pas précisément quel était le problème de Brian, mais, puisque le jeune homme était encore capable de parler, de marcher, bref, de mener une vie à peu près normale et en plein jour, Marek était convaincu qu’il pouvait trouver un emploi ou un cursus. Pas forcément la profession de ses rêves, sans aucun doute, mais de quoi s’occuper et de quoi payer les factures. Il était bien placé pour savoir qu’avec un peu de volonté, beaucoup de persévérance et les soutiens appropriés, les infortunes ne duraient parfois qu’un temps.

Le blond avait craint malgré tout de se faire jeter — quand on souffrait, il le savait d’expérience, les bons conseils d’autrui pouvaient être des plus pesants. Mais le sourire de Brian le réconforta. Et baissa sa garde, sans aucun doute. Comme au premier baiser, Marek ne s’était pas attendu au second ; instinctivement, quand Brian s’approcha de lui, il sentit son ventre se nouer, son corps se crisper, mais déjà les lèvres de son ancien amant se posaient sur les siennes.

Cette fois-ci, le baiser n’était pas assez bref pour que le Roumain pût prétendre qu’il n’avait pas eu le temps de réagir. Les lèvres de Brian avaient capturé les siennes et, même si tous les regards de la plage se tournaient peut-être, en ce moment précis, sur eux, la panique de Marek ne fut pas assez forte pour qu’il se détachât — après une seconde de flottement, il passa les bras autour de Brian, entrouvrit les lèvres et laissa sa langue rencontrer celle de son ancien amant.

Les mains de Marek glissaient sur la peau de Brian, dans son dos, et pour lui, le baiser aurait pu durer encore longtemps — le corps d’un homme contre le sien, les lèvres pressées sur ses lèvres, suffisaient à le couper du monde. Mais Brian se détacha et, sortant péniblement de son rêve, Marek reprit pied bien malgré lui dans la réalité, en clignant des yeux pour s’habituer de nouveau à la lumière du soleil.

Il se redressa à son tour et promena anxieusement son regard autour de lui. Oh, il y avait bien quelques personnes qui les regardaient à la dérobée. Des parents qui détournaient les yeux de leurs enfants, des jeunes femmes apparemment déçues qui s’en retournaient à leurs livres, de simples curieux. Marek passa une main dans ses cheveux, surpris de ne pas se sentir plus anéanti que cela par cette attention. Il était un peu comme un enfant après son premier vaccin, qui avait craint la piqûre pour ne la sentir qu’à peine après coup.

Brian raccrocha son téléphone. Marek quitta des yeux la mer pour reporter son attention sur son interlocuteur. Un peu déçu qu’il partît. Un peu soulagé quand même. À la proposition du musicien, le jeune homme secoua la tête.

— Merci, mais… J’vais retrouver mes amis.

Il avait hésité malgré tout. Pesant le pour et le contre. D’un côté, l’idée de retrouver son groupe d’amis au regard changé le terrorisait. De l’autre, il avait envie, après ces petites épreuves d’un moment, d’une présence familière. Brian, il le connaissait mal, pour ainsi dire pas du tout, et il ne se voyait guère s’immiscer comme cela dans la vie d’un inconnu. Discuter un peu lorsque l’on se croisait, s’embrasser même, c’était une chose ; passer une soirée ensemble, aller à une répétition, c’était déjà un peu plus engageant.

L’idée que sous ses airs dégagés, Brian avait pu tenir à ce qu’il l’accompagnât traversa un instant son esprit. Marek eut l’air embêté. Il précisa :

— Mais c’était sympa, hein. De se revoir. De discuter.

De s’embrasser, aussi, bien sûr, mais le pudique Marek n’était pas prêt de le reconnaître. Chaque chose en son temps. Il attrapa la main de Brian pour se relever. La situation était un peu gênante.

— P’t’être qu’on se recroisera. Un de ces quatre.

Le monde gay de San Francisco était vaste, mais la chose n’était pas impossible. Marek hésita puis, prenant son courage à deux mains, s’approcha un peu plus de Brian, déposa les mains sur le torse du nageur et ses lèvres sur les siennes, pour un dernier baiser, en guise d’au revoir.
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Brian Flynn

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MessageSujet: Re: Toujours avoir un placard avec soi (Brian) Toujours avoir un placard avec soi (Brian) Icon_minitimeLun 29 Juil - 17:26

❝ Toujours avoir un placard avec soi ❞


Lorsque je l'avais embrassé, Marek avait d'abord eu la même réaction que tout à l'heure, mais il avait fini par se laisser aller, par même en demander plus. Je ne m'y attendait pas, certes, mais je préférais de loin ça à une bonne baffe. J'avais répondu à son baiser, allant même jusqu'à passer une de mes mains dans son cou pour approfondir notre baiser, mais je fus arrêter dans mon élan par mon téléphone. J'avais répondu, puis après une très courte conversation téléphonique, j'avais raccroché, avouant ensuite à Marek que je devais m'en aller. Il avait l'air tout de même un peu déçu, ce qui me fit doucement sourire. Je lui proposa de venir avec moi, mais il préféra décliner mon invitation, préférant retourner avec ses amis. Je n'étais pas vexer le moins du monde. C'était son choix, et puis après tout, ne nous ne connaissions pas, donc je pouvais comprendre sa réaction. Sa dernière phrase me fit lui sourire. Un de ces quatre, oui, peut-être. « Je l'espère en tout cas. » Je le laissa m'embrasser, lui offrant ensuite un beau sourire. Je le regarda dans les yeux quelques secondes, me demandant si il fallait que je provoque le destin, ou bien si il ne valait mieux pas. J'avais passer un bon moment, c'était certain, et je regrettais même de devoir partir, mais de là à lui donner l'occasion de nous revoir. Oh, et puis après tout, on a qu'une vie. Je me retourna sans prévenir, scrutant les alentours en cherchant quelque chose. Lorsque j'eu trouvé, je ne perdis pas une seconde pour aller directement voir une jeune femme, visiblement totalement plongé dans ses mots croisés. Je ne mis pas bien longtemps à obtenir ce que je voulais. Un beau sourire, un petit compliment, il n'en fallu pas plus pour qu'elle accepte de me prêter son stylo. Je revins vers Marek sans attendre, prenant sa main dans la mienne afin d'inscrire mon numero dessus. « Si l'envie te prend, hésite pas... » J'accompagna cette dernière phrase d'un baiser sur le front, lui faisant un clin d'oeil avant de partir, cette fois pour de bon. J'alla rendre son stylo à la jeune femme, puis me dirigea vers le fond de la plage, afin de rejoindre la route. Maintenant que j'y réfléchissais, Marek était le premier mec à qui je donnais mon numero depuis longtemps. J'avais arrêter de draguer, de m'enchainer les mecs à tout va, n'en étant tout simplement plus capable. Et puis, je devais bien l'avouer, j'en était lassé. Mais je ne savais pas pourquoi, j'avais l'impression qu'avec ce petit blond, les choses étaient différentes. Et puis, il était aussi le premier mec que j'avais embrassé depuis le commencement de tout ça. En dehors d'Adam bien sur. Mais Adam, c'était autre chose. C'était, spécial, c'était, compliqué. Non, il n'y avait aucune comparaison possible entre eux deux, et ce n'était pas plus mal.

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Toujours avoir un placard avec soi (Brian)

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