adam & jack

Adam se redressa de son lit, retirant un des écouteurs qu’il avait à son oreille et passa de son autre main de libre sur le pelage de Figaro qui s’était allongé à côté de lui. Il reprit son bouquin qu’était posé sur ses jambes et le posa sur la table de nuit. Il avait envie de sortir fumé et aller en profiter pour donner un peu à manger à ses chats, malgré le fait qu’ils avaient constamment de quoi dans la cuisine. Il est vrai, qu’il n’était pas bon de faire cela, mais ils étaient six et Adam ne supportait pas l’idée que l’un de ses chats ait faim. Surtout le petit dernier qui était un ventre sur patte.

Quelques yeux se posèrent sur lui, tandis que le garçon remit l’écouteur à son oreille, sortant maintenant de sa chambre pour descendre les escaliers et passer dans la cuisine. Il regarda un peu dans les autres pièces, mais il n’avait aucune idée d’où pouvait bien être son père. Sur le coup, il hocha de la tête et finit par hausser des épaules. De toute façon, il ne s’y intéressait guère. Du moins c’était ce que le jeune Taylor voulait se faire croire.

Il ouvrit un des placards et sortit un des sachets de friandises pour chat qu’il avait acheté y a peu. Il retourna vers l’escalier et agita le sachet pour faire du bruit. « On sort manger ! » Aussitôt dit, aussitôt qu’il vit les 24 pattes passer devant lui pour sortir à l’arrière de la maison. C’était parfois un des rituels qu’ils avaient, quand Adam sortait fumer. Il en profitait toujours pour leur donner de quoi animer leur papille. Et comme d’habitude il fut le dernier et sortir et tenta d’avancer, sans tomber à cause des chats qui tournaient autour de lui. « Oui, oui, un moment »

Adam saisit le frisbee qui était par terre et l’utilisa comme gamelle pour déposer quelques friandises dessus. Il saisit Jeudi et le déplaça hors du frisbee. « Combien de fois je dois de dire, te ne pas entrer dans les gamelles ? » Franchement ce petit, entrait carrément dedans pour empêcher les autres d’avoir de quoi manger. Le pire était quand il leur donnait du pâté… Jeudi s’en mettait toujours partout. Mais bon c’était aussi le plus jeune, mais aussi le plus gourmand…

Le garçon resta sur les escaliers qui menaient vers la pelouse et s’alluma une cigarette. Il soupira légèrement et posa un coude sur une marche pour rester pencher dessus. Adam prit une friandise du sachet et le donna à Figaro, qui était toujours le privilégier du groupe. Parce que c’était son premier chat, celui que ses frères lui avaient offert. Il tira une latte de sa cigarette tout en caressant son fidèle chat, profitant tout autant du soleil.

Le père Taylor avait quitté la maison tôt, ce n'était pas vraiment dans ses habitudes. En effet, depuis qu'il avait pris sa retraite plus rien ne le presser et surtout plus rien ne l'occuper. Oh pendant un temps, il avait trouvé de quoi faire dans la maison, des réparations par là, ou par là, des changements, des aménagements, mais voilà cela n'avait durer que quelques jours et encore, il ne comptait plus les heures passer avachis sur le canapé à déguster une bonne guiness devant une émission plus débile les unes que les autres. C'était la première fois de sa vie qu'il se retrouvait dans cette situation, une situation qui l'empattait plus qu'autre chose. Et pour tout dire, autant les deux premières journées avaient été agréables, autant les autres qui avaient suivi été de vraie journée de merde. Lui, l'homme actif aux quatre coins du globe se retrouvait sans activité et c'était une pure horreur. Quand il avait pris sa décision, il n'avait pas réfléchi à l'après, maintenant, il y était confronté et c'était des plus périlleux. Il avait réfléchi pendant toute la nuit, même pendant plusieurs nuits à cogiter à ce qu'il pourrait faire maintenant dans sa ville. Plusieurs idées lui étaient venues à l'esprit, mais une avait fait son chemin depuis une discussion avec un de ses amis qui avait monté sa propre boite de détective privée à Denver. Il s'était posé plusieurs questions. Déjà, est-ce que cela me plairait ? Oui ! En suis-je capable ? Sans être prétentieux, la réponse était oui. Cela était-il faisable ? Après réflexion, la réponse était toujours oui. Voilà la raison de son départ si tôt de la maison familial aujourd'hui. Il avait dans l'esprit de monter son propre cabinet de détective privé et cela ne ce faisait pas en claquant des doigts, il fallait beaucoup de choses, des permis, une structure, des relations et tout cela Jack allait devoir les trouver. C'est ce qu'il s'activa à faire.

À son retour à la maison, le patriarche était épuisé physiquement et moralement, cela avait bien évolué, ce n'était pas le problème, le problème c'est qu'il y avait plus de choses à faire que prévu. Même bien réfléchi, il y avait toujours des imprévus et il allait falloir plusieurs mois pour tout mettre en place. Et il le ferait. De toute manière, il fallait qu'il s'occupe, mais pas non plus à outrance, s'il était de retour c'était aussi pour ses enfants et être son propre patron irait très bien pour conjuguer les deux. En parlant d'enfant, Jack entendit la voix d'Adam venir de l'extérieur de la maison. Posant son blouson sur une chaise et passant rapidement par le frigo pour prendre une bière, il alla voir ce que fabriquer le plus jeune de ses enfants.

Encore avec ses chats ! Jack n'avait jamais été fana des chats, il aurait préféré des chiens, mais bon, si cela faisait le bonheur d'Adam, il pouvait l'accepter. Son regard se porta sur toute cette meute en train de manger. Un, deux, trois... six. Ah oui quand même.

" Tu n’en veux pas un de plus." dit-il d'une voix détendue en regardant son fils fumé. Encore une chose qu'il ne supportait que moyennement depuis son retour voire son petit fumé autant. Les autres choses étaient nombreuses, futiles pour la plupart, mais pas toutes. Son comportement par exemple, un coup il avait l'air content de le voir et ensuite, il se faisait attaqué par derrière, en tout cas c'est comme cela qu'il avait ressenti leur soirée avec les jumeaux. Il n'en avait pas reparlé depuis cette fameuse soirée, mais Jack avait été blessé par son comportement et de ce fait avait commencé à être plus distant et moins enclin à papoter ou à s'ouvrir à Adam. C'était surement pas la bonne solution, mais il n'était pas doué pour communiqué encore moins qu'en il se sentait indésirable.

hj : si tu veux voir de quoi les chats ont l’air, par ici

Toujours, caressant Figaro, le garçon garda les yeux fermés, profitant de ce calme. Le temps faisait bon, comme la plupart du temps, peut être qu’il allait décider de sortir tout de même. Pourtant il devrait finir son tableau. Il était maintenant depuis un moment chez lui, car il n’avait pas ce dont il avait besoin chez Jake. D’un côté, malgré le fait qu’il ait dit qu’il serait là pour l’aider, fallait aussi qu’il le laisse respirer un peu. Puis pour lui-même, il n’aimait pas rester tout le temps dans un même endroit. Il avait souvent besoin de bouger, ici et là, même sortir pour aller nulle part. Peut être un effet de sa claustrophobie ? En tout cas, c’était décidé sur le fait, qu’il irait faire un tour.

" Tu n’en veux pas un de plus."

Adam leva la tête, posant son regard sur le Colonel. Il retira sa main de sur le dos de Figaro et le porta à son écouteur de son oreille. En vouloir un de plus ? C’était de l’ironie là ? Le garçon jeta un coup d’œil à ses chats, les grands déjà en train de se nettoyer, tandis que les deux petits continuaient à se chamailler pour pouvoir manger.

« Si jamais j’en trouve un à nouveau, oui. », répondit-il tout simplement. Ça faisait un moment qu’il n’en avait pas acheté, étant donné que le seul qu’il avait acheté était Sarabi. Il reporta son regard sur son père. « Lui, c’est Cam et Eli qui me l’ont offert quand j’étais petit », lui dit-il en reposant sa main sur Figaro. Puis il pointa sur Sarabi. « Sarabi je l’ai acheté moi, peu de temps après. Pour que Figaro ne soit pas seul. » Adam reposa son coude sur le sol pour se tenir dessus. « Et les quatre autres, je les ai trouvé et recueilli ici. Eve dit que je devrais ouvrir un refuge pour tous les chats errants de San Francisco. Je ne dirais pas non, mais je pense que même ici, il n’y aurait pas assez de place pour tous », plaisanta-t-il légèrement.

Adam releva la tête vers le Colonel. « Mais non j’en achèterais pas d’autres. S’il y aura un prochain, je le trouverais aussi. » C’est sûr que pour lui ces chats, étaient un peu tout ce qu’il avait, une fois que ses frères étaient parti. Heureusement qu’ils étaient là. Ses chats, étaient sa petite famille à lui tout seul. Il se serait senti bien trop seul, s’ils n’auraient pas été là. Mais bon, maintenant que le Colonel était là, les choses étaient un peu différentes. Par exemple, Duchesse sortais quasi plus de sa chambre, vu qu’elle avait peur du Colonel. Fallait le temps qu’elle s’habitue à lui.

Hj : Toi, tu n’aime pas les chats, hein, lol, bon j’avoue son mignon.


« Si jamais j’en trouve un à nouveau, oui. ». Humm, cette réponse le laissa septique, il aurait du mal à supporter un chat de plus dans cette maison, c’était déjà trop, il n’arrivait même pas à connaitre leur nom tellement ils étaient nombreux, certes un chat était indépendant, mais ils grouillaient tous dans la maison et Jack avait du mal avec ça. Enfin, il ne dirait pas qu’il les aimait pas ce serait mentir, il aimait bien ses bestioles, mais pas en aussi grand nombre. Le paternel ne trouva rien à dire, que pouvait-il dire, non pas question ! Il aurait pu, mais de toute façon, Adam en aurait fait qu’à sa tête, il aimait tellement ses petites bêtes, il n’aurait plus qu’à espérer qu’aucun chat errant de croise le chemin de son fils. Jack écouta le jeune homme lui parlait de ses chats, de comment il les avait eu, alors il devait cette invasion à ses deux ainés, bien. D’une certaine manière Jack pensait que ses animaux avait compensé leurs absences, c’était peut-être ça. Enfin, il n’était pas psy.
Le silence suivit, Jack réfléchissant à ce que venait de lui dire Adam. Après avoir bu plusieurs gorgés de sa bière, Jack reporta son regard sur son fils assis sur les marches.

"Que leur trouves-tu ? D’accord, je veux bien avouer qu’ils sont mignons, si on peut dire, mais qu’est-ce que tu leur trouve de si spécial. »

Malgré son ton sec, sa demande n’était pas de la mauvais sens, il voulait juste comprendre l’amour qui leur porter, parce qu’il avait vraiment du mal à comprendre. Il faut dire qu’il n’avait jamais eu d’animaux, ni petit, ni plus grand, en fait, il n’avait pas eu le temps de s’en occuper, un animal aurait été malheureux avec lui.
Un des chats, le plus jeune, Jack ne saurait dire son nom vint se frotter à son pantalon, Jack le regarda faire d’un œil avant de reporter son regard sur son fils attendant sa répoinse. Son regard était plus sombre qu’à son retour, il avait beau essayer de faire taire sa colère, elle jaillissait encore ans son regard de temps à autres.

Certes, Adam n’avait pas eu à parler avec plus de détails sur le comment il avait eu ses chats, mais après tout, c’était le Colonel et fallait bien un peu partager les choses avec lui ? Fallait y aller doucement, c’est clair qu’Adam ne parlerait pas tout de suite de choses plus intimes, mais là c’étaient ses chats. Et puis son père habitait maintenant ici. Oui, c’était son père qui était soit disant l’intrus dans ce tableau. Mais ses chats allaient s’habituer rapidement à lui.

Le garçon continua à caresser Figaro, reportant sa cigarette à ses lèvres pour fumer un peu. "Que leur trouves-tu ? D’accord, je veux bien avouer qu’ils sont mignons, si on peut dire, mais qu’est-ce que tu leur trouve de si spécial. » Adam laissa échapper une longue fumée du bout des lèvres sans quitter le Colonel des yeux. Pourquoi Jack lui demandait cela ? Et surtout il n’appréciait pas trop le ton employé. « Si on peut dire ? », répéta-t-il en plissant légèrement des yeux. Adam avait toujours détesté qu’on leur fasse du mal ou juste qu’on dise du mal d’eux, voir manquait un peu de respect. Le jeune Taylor les défendait toujours farouchement. « Ce sont des animaux magnifique et gracieux », dit-il. En tant qu’artiste, Adam appréciait leur physique et la perfection de leur mouvement, leur grâce naturelle. « Ils sont imprévisible, drôle et indépendant », continua-t-il. Comme lui quoi. Mais surtout les chats étaient faussement indépendants. « Ils sont entêtés aussi », rajouta-t-il avec le sourire. « Ils sont là quand on a besoin d’eux » De vraies peluches ronronnantes ! Et cela faisait du bien de les avoir avec soi quand ça n’allait pas.

Souvent on lui demandait pourquoi il n’avait pas voulu d’un chien. Certes, ils étaient sympa, mais demandaient beaucoup d’attention. Il fallait être trop présent… et Adam n’aurait jamais eu le temps nécessaire à le leur accordé. N’étant pas là quand il avait cours, ou quand il était avec ses amis, ou passait la nuit dehors. Parfois il ne venait pas pendant quelques jours et il savait qu’en rentrant il ne retrouverait pas ses chats affamés. Après tout, ils avaient leurs gamelles remplies.

« Tu peux pas comprendre, tu ne les connais pas. C’est un chat, c’est tout. Il est spécial » Adam n’avait qu’à les regarder dormir, qu’il fondait littéralement. Ils étaient tellement beaux et attendrissant. Qu’on ne veux que les câliner. Adam posa son regard sur Figaro. « Ils savent quand tu rentre et t’attendent pour avoir des câlins. Et moi, je suis là pour leur donner toute l’attention dont ils ont besoin », annonça-t-il en relevant à nouveau les yeux sur le Colonel, ayant appuyé sur le moi.

Le regard de Jack à présent posé sur Adam, il le regarda fumé et relevé les yeux vers lui après sa question. Question qu’il semblait avoir mal pris, pourtant ce n’était pas son but, il voulait juste comprendre son interêt pour ses bêtes qui le dépasser totalement. Il voulait lui aussi le comprendre, pouvoir savoir ce qui se passer dans sa tête, parce que vraiment, il ne savait pas, il était perdu. Il avait pensé que son fils le dernier était heureux de le revoir le premier soir, enfin c’est Adam qui lui avait fait croire, il avait bien joué la comédie puisqu’ensuite il s’en était pris de tous les côtés. Alors, il voulait à présent savoir ce qui se passait dans sa tête. Et puisque les chats étaient le sujet actuel autant commencé par ça avant d’enchainer sur d’autres sujets. Alors avec patience, Jack attendit que son fils lui réponde et la réponse qui arrive en premier le laissa pantois. « Ce sont des animaux magnifique et gracieux » Ok, mais il s’attendait à autre chose, parce que lui ne voyait absolument pas les chats de cette œil là et avoir un chat magnifique expliqué pas autant d’amour pour eux. Adam continua et Jack écouta sans vraiment trouvé de réponse satisfaisante, enfin jusqu’à celle-ci. « Ils sont là quand on a besoin d’eux » Cette phrase sonnait comme un reproche à l’oreille du père de famille, un reproche qui fit monter la colère en lui à nouveau. Sa position changea, il se raidit, perdant sa nonchalance habituelle. Sa mâchoire se contracta, mais il ne dessera pas la bouche, écouta Adam continué sur sa lancé, lui disant qu’il ne pouvait pas comprendre et ce n’était pas faux, il ne comprenait pas parce que pour lui ses chats étaient des animaux comme les autres.
« Ils savent quand tu rentres et t’attendent pour avoir des câlins. Et moi, je suis là pour leur donner toute l’attention dont ils ont besoin » Par contre, devant cette nouvelle attaque Jack ne put rester stoïque et gardé son calme, il en avait assez de ce sentir sur des œufs chaque fois dans sa propre maison. Et la situation ne pouvait plus duré.

« Bien sûr, toi tu es parfait, hein fiston ?! »

C’était sortie de sa bouche avec beaucoup d’amertume et de ressentiment, en disant cela il repensait à la scène qui s’était jouer dans cette maison quelques jours plutôt et à ce sentiment de trahison qu’il avait ressenti.

« C’est fini, je vais pas encore m’excuser de pas avoir été présent autant que tu le voulais, c’est comme ça et ça ne changera pas les choses, par contre, aujourd’hui je suis là et si tu veux qu’on arrive à vivre en face, il va falloir arrêter tes petites phrases ambiguë et me dire ce que tu as a me dire, sans te caché derrière tes frères. Parce que je suis là pour un bon bout de temps et il va falloir qu’on apprenne à vivre ensemble que tu le veuille ou non. Alors si tu as quelque chose à me dire, dis-le maintenant. »

Malgré que sa voix n’était pas monté dans les décibels sa colère était plus que palpable, sa voix avait été froide et impersonnelle envers Adam. Il voulait régler cela, parce qu’il n’en pouvait tout simplement plus, il voulait retrouver la sérénité.

Peut être bien qu’Adam n’aurait pas dû à nouveau envoyer une pique, mais comment s’en empêcher quand malgré le fait qu’il soit heureux que son père soit, il soit tout de même en colère de cette longue absence. Ce n’était pas de sa faute, c’était là. Et il faudra du temps, tout simplement, pour que cela se tasse un peu. « Bien sûr, toi tu es parfait, hein fiston ?! » Vraiment ? Le jeune Taylor garda un regard neutre, comme si ce que venait de dire son père était tout à fait idiot. « Loin de là », répondit-il avec sincérité. Adam n’était pas parfait et il ne l’avait jamais pensé. Il pouvait être un peu egocentrique des fois, mais il savait très bien qu’il avait des défauts.

Pourtant il ne comprenait pas les réactions du Colonel. D’un côté, c’était un Colonel… Son père, ne devait pas être habitué qu’on lui tienne autant tête. Mais c’était ainsi. Les enfants Taylor n’allaient jamais être de brave toutou à faire tout ce que Jack pouvait leur dire.

« C’est fini, je vais pas encore m’excuser de pas avoir été présent autant que tu le voulais, c’est comme ça et ça ne changera pas les choses, {...} Alors si tu as quelque chose à me dire, dis-le maintenant. » Adam arqua un sourcil, étonné par cette réaction. C’était superflu. Il hocha de la tête, soupirant légèrement et écrasa sa cigarette sur la marche à côté de lui. « Je demande pas à ce que tu t’excuse. » Ce qui était vrai. Parce que… il savait bien que le Colonel aurait aussi aimer être avec eux. Il releva les yeux sur Jack en fronçant les sourcils. « J’aimerais surtout savoir pourquoi tu t’emporte ainsi. C’est certainement pas à toi d’être en colère, mais nous ! Donc de t’en prendre à moi, ça va pas non plus arranger les choses. » Il ne voulait pas que Jack se fâche encore plus, mais là, dû moins pour lui, il avait raison et c’était à dire, tout simplement.

« Si tu n’arrive pas à gérer ces situations de famille, car désolé la famille c’est pas que des câlins échangés, c’est aussi de se prendre la tête. Alors si t’es trop habitué qu’on acquiesce simplement de la tête à tout ce que tu dis, t’aurais mieux fais de rester encore dans l’armée. Et puis tu m’as toujours pas dit pourquoi t’es parti… », finit-il plus curieux. Ce qui était vrai. L’âge de la retraite n’était pas encore tout à fait là. Alors il y avait bien plus derrière.

Loin de là, voilà ce que venait de répondre Adam a sa réflexion, réflexion qui après coup était idiote, mais il avait fallu qu’il l’ouvre parce qu’il n’en pouvait plus de ses attaques, de ses réflexions qui fusaient de temps en temps, marre de toute ceci, alors il avait décidé de pas se retenir et de dire ce qu’il avait à dire sans se préoccuper des conséquences comme il faisait depuis son retour. Chaque fois, il pesait ses mots pour ne pas déclencher une nouvelle dispute, c’était fini, il n’allait pas vivre comme cela tout le temps, il était hors de question qu’il soit mal à l’aise dans son propre chez lui, non, il n’était pas un intrus comme il se sentait en ce moment, il était dans sa maison avec son fils, SON FILS, pas un étranger. Alors, c’était décider tout allait être mis sur table avec Adam, c’était avec lui qui vivait alors c’était avec lui en premier qu’il devait mettre les choses à plat, parce que sinon, ils ne pourraient pas vivre comme cela, autant lui que son fils, ce n’était pas sain, c’était même tout le contraire. Après, l’étape jumeau seraient à franchir aussi, mais cela viendrait bien plus tard, c’était d’abord l’étape Adam et c’était déjà une bien belle étape et surtout coriace. « Je demande pas à ce que tu t’excuse. » Jack eu un rictus, un rictus de scepticisme. Il n’attendait pas qu’il s’excuse, alors qu’attendait-il ? Parce qu’honnêtement, c’était ce qu’il pensait, qu’il attendait des excuses encore et encore, mais il en avait assez fait, il n’avait pas eu une belle famille, il avait fait des erreurs, mais il avait toujours pensées à eux, cela ne suffisait peut-être pas, mais c’était comme cela et le passé ne pouvait pas être changé, l’avenir si. Et c’était pour ça qu’il était rentré, enfin en parti. « J’aimerais surtout savoir pourquoi tu t’emportes ainsi. C’est certainement pas à toi d’être en colère, mais nous ! Donc de t’en prendre à moi, ça va pas non plus arranger les choses. »

Cette fois-ci le colonel fit totalement face à Adam, comment ça, il n’avait pas à se mettre en colère, bien sûr il devait encaisser les petites phrases s’en rien dire et puis quoi encore. Ce n’était surement pas dans sa nature de laisser les choses comme elles étaient, alors non, il avait aussi le droit d’être en colère à sa manière, il avait le droit. Le père de famille allait répliquer avec colère quand son fils le devança à nouveau. « Si tu n’arrives pas à gérer ces situations de famille, car désolé la famille c’est pas que des câlins échangés, c’est aussi de se prendre la tête. Alors si t’es trop habitué qu’on acquiesce simplement de la tête à tout ce que tu dis, t’aurais mieux fait de rester encore dans l’armée. Et puis tu m’as toujours pas dit pourquoi t’es parti… »

« Bien sûr vous avez le droit d’être en colère, mais ne comptait pas sur moi pour encaisser vos attaques indéfiniment, je suis peut-être responsable de beaucoup de chose, mais je ne suis pas le seul et je refuse de m’entendre dire que je n’ai pas été là indéfiniment comme tu viens de le sous-entendre dans tes phrases. J’estime avoir le droit de m’emporter comme tu dis si bien. Je suis revenu en sachant très bien que ce serait compliqué au vue de nos relations, je suis prêt à faire des efforts, je crois que j’en ai quand même fait, mais j’attends aussi des efforts de ta part à toi autant que de tes frères, parce que je vous aime tous les trois , mais je ne vivrais pas dans cette situation à devoir peser chacun de mes mots avant de parler afin de ne pas déclencher ceci.» dit-il en montrant la tension qu’il y avait encore eux. « Et j’attends plus de franchise de ta part à toi, parce que ta petite scène lors de ce foutu repas, j’aurais préféré que tu me l’a fasse entre nous et non pas caché derrière tes frères. C’est avec moi que tu vis Adam et je suis heureux que tu ai voulus rester plus que tu ne l’imagine, mais je veux pas vivre en ne sachant pas ce qu’il se passe entre nous. Je suis rentré j’ai eu l’idiotie de pensé que tu étais content de mon retour, mais j’ai vite déchanté. Et ce genre de sensation, il est hors de question qu’elle revienne, pas avec mon fils même si on a pas eu une relation rêvé jusqu’à présent, on peut au moins essayer d’arranger tout ça, non ? »

La colère avait disparu derrière la sincérité de ses paroles, il pouvait comprendre la colère des garçons, mais il ne pourrait pas changer tout ceci tout seul. S’ils voulaient que les choses s’arrange, ils devaient le faire tous ensemble, chacun à sa manière, sinon la situation resterait invivable comme maintenant et ils seraient jamais vraiment heureux, enfin en tout cas Jack ne le serait pas. La dernière question de son fils resta sans réponse, Jack n’avait aucune envie de parler de son départ de l’armée.

Adam fronça les sourcils au rictus du colonel. Quoi ? C’était marrant ? Où son père ne le croyait pas ? Jack pensait vraiment qu’il allait se contenter d’excuse ? Il n’en voulait pas, vraiment pas. La raison était claire, car des excuses n’allaient pas effacé ces années d’absence. Il n’y avait que le temps qui allait pouvoir arranger les choses. Pas des paroles. Il n’y fit pas de remarque, continuant sur sa lancée, car oui, il fallait avouer que la colère du colonel était pour lui démesuré. D’accord il comprenait bien que la situation n’était en rien amusante, pour aucun des deux, mais Adam se sentait en droit d’être quand même plus en colère que son paternel.

« Bien sûr vous avez le droit d’être en colère, mais ne comptait pas sur moi pour encaisser vos attaques indéfiniment, je suis peut-être responsable de beaucoup de chose, mais je ne suis pas le seul et je refuse de m’entendre dire que je n’ai pas été là indéfiniment comme tu viens de le sous-entendre dans tes phrases. » Ah bon ? il avait sous-entendu cela ? Adam eut un léger sourire, mais préféra pas interrompre le Colonel. Mais il voyait, qu’ils ne se comprenaient pas vraiment alors. Car il ne voulait pas insinuer que son paternel n’était jamais là. Si… il était là un peu pour les fêtes de Noël quand celui-ci pouvait se libérer. Parfois quand ça allait aussi pour les anniversaires, et quelques vacances, mais bon, ce n’était pas de le voir deux ou trois fois par an qui allait vraiment compter.

« J’estime avoir le droit de m’emporter comme tu dis si bien. {…} mais je ne vivrais pas dans cette situation à devoir peser chacun de mes mots avant de parler afin de ne pas déclencher ceci.» Le Colonel faisait visiblement des efforts et il s’en voulait un peu du coup. Peut être qu’il devrait y aller un peu plus mollo. Déjà vu qu’il squattait pas mal chez Jake en ce moment, ça lui permettait de pas vivre constamment entre les mêmes murs que son paternel. Mais il savait que ça allait s’arrêter une fois que son ami se débarrasserait de son plâtre.

« Et j’attends plus de franchise de ta part à toi, parce que ta petite scène lors de ce foutu repas, j’aurais préféré que tu me l’a fasse entre nous et non pas caché derrière tes frères. {…} Et ce genre de sensation, il est hors de question qu’elle revienne, pas avec mon fils même si on a pas eu une relation rêvé jusqu’à présent, on peut au moins essayer d’arranger tout ça, non ? » L’adolescent, un peu mal à l’aise, avait saisit Figaro pour le tenir contre lui. Ce n’était pas bien souvent qu’il éprouvait ce genre de sentiment. Il caressait son chat et finit par écraser sa cigarette sur une marche de l’escalier. « Tu as tords. », commença-t-il en lâchant le mégot. Il regarda son chat puis releva la tête vers le Colonel. « Je suis content que tu sois revenu. J’attendais que ça en fait. » avoua-t-il, même s’il doutait bien que son paternel le penserait aussi. « Mais je t’en veux quand même. Enormément ! Je ne le montrais jamais quand tu passais, car je savais que tu allais repartir. Alors je ne voulais pas de ces scènes, justement, au cas où ça aurait été la dernière fois qu’on se voyait. Tu crois que c’était facile ? ça l’était encore moins quand Elias et Camden sont parti à leur tour. Même si je savais que c’était normal et que je devrais les laisser faire, je détestais revenir ici et retrouver cette maison vide. Tu pense que c’était facile, à chaque fois qu’on sonnait à la porte et que je n’attendais personne ? Que je prenais du temps à aller voir, parce que j’avais peur d’y trouver tes collègues de l’armée ? A Chaque Fois ! Et j'en passe de tous les autres putains de moment que j'aurais préféré que tu sois là. » Adam inspira pour reprendre un peu son souffle. « Alors maintenant que t’es là, oui je t’en veux. Et ça va encore durer un peu certainement ! » Il avait bien trop à lâcher et il n’avait pas envie d’exploser en une fois, parce que ce n’était pas lui et il ne voulait pas nuire à l’image qu’il s’était forgé.

Adam souffle et hocha de la tête. Qu’est-ce que le Colonel pouvait bien attendre de lui ? « ça s’arrangera, mais laisse faire le temps aussi. Pourquoi tu crois que je squatte ailleurs ? J’ai peut être accepté de rester, mais on y va doucement. » Il n’avait pas trop demandé l’avis du Colonel pour cela aussi. Il avait encore ses habitudes à entrer et sortir à l’heure qu’il voulait et à faire ce qu’il voulait…

Ce n’était pas une situation qu’on pouvait résoudre en claquant des doigts. Mais Adam savait qu’il allait faire des efforts. Il se l’était dit dès que son paternel était venu, mais n’avait pas su s’y tenir, car le ressenti était bien là. Mais cette fois ci il allait tout de même tenter d’y arriver.

Finalement, Jack avait lâché tout ce qu’il avait à dire, c’était sorti et cela faisait un bien fou de dire tout ce qu’on avait à dire. Eh oui, lui qui était habitué à tout garder pour lui avait fini par parler, à s’ouvrir et c’était peut-être l’une des seuls personne, Adam, avec qui il pouvait faire cela. Maintenant, cependant, il savait pas ce qui allait lui arrivée, il avait lâché le morceau, mais la réaction d’Adam était ce qui l’inquiétait à présent, alors patiemment, essayant de ce montré le plus décontracté possible, il attendit. « Tu as tords. » Un rire échappa à ses lèvres, enfin un début de rire moqueur, mais il l’étouffa aussi vite. Alors, il avait tords apparemment sur quoi telle était la question. Et il eut sa réponse, sur le fait qu’Adam était apparemment content de le voir revenir. C’était rassurant pour le coup, cela le rassurait vraiment, parce qu’il en avait douté. Un sourire en coin apparut sur ses lèvres, un sourire montrant un soulagement de la part du père de famille. Cependant, il déchanta un peu en entendant la suite. « Mais je t’en veux quand même. Enormément ! Je ne le montrais jamais quand tu passais, car je savais que tu allais repartir. Alors je ne voulais pas de ces scènes, justement, au cas où ça aurait été la dernière fois qu’on se voyait. Tu crois que c’était facile ? ça l’était encore moins quand Elias et Camden sont parti à leur tour. Même si je savais que c’était normal et que je devrais les laisser faire, je détestais revenir ici et retrouver cette maison vide. Tu pense que c’était facile, à chaque fois qu’on sonnait à la porte et que je n’attendais personne ? Que je prenais du temps à aller voir, parce que j’avais peur d’y trouver tes collègues de l’armée ? A Chaque Fois ! Et j'en passe de tous les autres putains de moment que j'aurais préféré que tu sois là. » « Alors maintenant que t’es là, oui je t’en veux. Et ça va encore durer un peu certainement ! »
Pour la première fois depuis, il ne savait quand, Jack se mit dans la situation de son fils en entendant ce message qu’il essayait de lui faire passer, un message qui le toucha réellement. Il baissa la tête, ne voulant pas montrer son trouble à son fils le plus jeune, mais il l’avait fait souffrir, cela il le savait, mais l’entendre de vive voix était autre chose. Il resta silencieux un long moment, réfléchissant à tout et à rien de précis. Il avait juste besoin de faire le point après ce qu’il venait d’entendre et finalement, s’il s’était écouter à ce moment précis, il aurait été prendre Adam dans ses bras, peut-être et même surement plus pour lui que pour son fils, mais il ne le fit pas, parce qu’il doutait qu’Adam accepte cette étreinte, au lieu de ça, il fit quelques pas pour aller s’assoir sur les marches prêt d’Adam, plus précisément deux marches en dessous. Pas trop loin, mais pas trop prêt non plus. Il n’avait toujours pas rouvert la bouche, par peur que sa voix ne soit pas aussi claire qu’il le voulait, et puis surtout ne sachant pas vraiment quoi répondre à tout ceci. C’est son fils finalement qui poursuivit sur sa lancée. « Pourquoi tu crois que je squatte ailleurs ? J’ai peut-être accepté de rester, mais on y va doucement. » Il avait du mal avec ça aussi, le voir sortir sans savoir où il était ni avec qui, c’était inquiétant parfois, et au fond il avait bien compris que c’était plus pour le fuir qu’autre chose.

« J’avais compris cela, Adam, que cela te pesait d’être avec moi dans la maison par moment et j’ai rien dit sur le fait que tu sois rarement à la maison jusqu’à maintenant, mais j’aimerais tout de même que tu préviennes quand tu ne rentres pas, je sais que tu as tes habitudes, mais j’aimerais savoir si je dois t’attendre ou pas. Un coup de téléphone, un message peut importes tant que je sais ce que tu fais. » Le père de famille fit une pause avant d’ouvrir à nouveau la bouche. « On va y allait doucement, je ne veux pas te pressé, mais je veux au moins qu’on se disent ce que nous avons à nous dire, parce que je te le redis, je ne veux plus me retrouver dans la situation de la fois dernière. »

Le cœur d’Adam battait plus vite qu’à la normal, et l’explication était simple, étant donné qu’il était en train de discuter avec le Colonel et pas sur un sujet très simple. Pourtant l’adolescent voulait que son paternel comprenne, que même s’il était content qu’il soit là, il avait besoin de lui en vouloir pour toutes ces années d’absence. Bien sûr, ça n’allait pas durer une éternité, mais Jack n’était pas non plus là depuis bien longtemps, donc il espérait aussi que celui-ci ne vienne pas le prendre entre quatre yeux pour lui dire que ce n’était pas bien. Bien sûr qu’il savait que tout ceci n’était pas bien, mais il fallait que ça fasse partie de leur vie pour le moment.

Adam serra son chat un peu plus contre lui pour passer son visage contre le pelage et tendit une main pour prendre quelques autres friandises et les lancer auprès des autres chats. Il jeta un coup d’œil à son père qui finit par s’assoir sur une des marches. C’était pas facile, même pour lui, tout ces changements. Il s’était souvent imaginé quoi faire quand Jack serait revenu pour de bon et pourtant rien n’était comme il l’avait pensé. Ces choses là ne pouvaient se prévoir à l’avance.

« J’avais compris cela, Adam, que cela te pesait d’être avec moi dans la maison par moment et j’ai rien dit sur le fait que tu sois rarement à la maison jusqu’à maintenant, mais j’aimerais tout de même que tu préviennes quand tu ne rentres pas, je sais que tu as tes habitudes, mais j’aimerais savoir si je dois t’attendre ou pas. Un coup de téléphone, un message peut importes tant que je sais ce que tu fais. » C’est pas vraiment que ça le pesait d’être avec le Colonel, mais il ne saurait pas le décrire en mot. Pourtant le reste… savoir ce qu’il faisait ? Valait mieux pas. « D’accord, je laisserais un message » Fallait qu’il prenne l’habitude de celle là. Mais il ferait un effort. C’est vrai que récemment, il le faisait aussi exprès. Peut être bien pour provoquer Jack. Peut être bien pour le voir réagir comme tout autre père le faisait avec ses gamins.

« On va y allait doucement, je ne veux pas te pressé, mais je veux au moins qu’on se disent ce que nous avons à nous dire, parce que je te le redis, je ne veux plus me retrouver dans la situation de la fois dernière. » Il lâcha un léger soupire et acquiesça de la tête. Le Colonel ne comprenait visiblement pas. Mais tant pis, c’était normal certainement. Adam saisit Figaro et le souleva doucement, posant ses pattes sur son visage. Il garda les yeux clos. « Bien, je tenterais » Si ce n'était que ça... au final ce n'était qu'à lui de faire des efforts, s'il comprenait bien. Il rouvrit les yeux, déposant un baiser sur la patte de Figaro, avant de le reprendre dans ses bras. Il venait de lui dire des choses, qu'il ne l'avait même pas dit à ses frères, et il n'avait droit à rien en retour... ça ne lui donnait plus tellement envie de faire quoi que ce soit.
Il déposa Figaro à côté de lui et saisit les friandises pour se lever et retourner à la cuisine pour les ranger.

Assis sur les marches auprès de son fils, Jack sentait encore cette tension entre eux, mais peut-être que tout ce qu’il avait dit serait un mal pour un bien peut-être que maintenant que les choses étaient dites la tension s’apaiserait au fur et à mesure du temps qu’ils passeraient ensemble, en tout cas, Jack le pensait vraiment. Son regard était fixé sur les chats d’Adam, même s’il n’y pretait aucune attention, non son attention était toute tournée vers son enfant assis à ses côtés, attendant une réponse ou une réaction et elle arriva. « D’accord, je laisserais un message » Un fin sourire se déssina sur les lèvres de Jack, c’était déjà ça, ce serait un bon premier pas. Jack prendrait aussi l’habitude de lui envoyer un message quand il rentrerait pas, même si ce serait très rare, il l’avait dit sa famille passerait avant le reste maintenant, même si son projet de cabinet de détective prenait vraiment de l’ampleur, il ne ferait plus passer le travail avant la famille. Ca pensait fut renvoyé loin dans son esprit en entendant le soupire d’Adam, un soupire de lassitude peut-être ou de reproche ou autre chose que Jack n’avait pas cerné. « Bien, je tenterais » Après cette mini phrase, Adam se leva sous le regard curieux de Jack et partit dans la cuisine. « Qu’avait-il encore dit ou fait ? » pensa le père de famille. Portant la bouteille de bière à ses lèvres, il avalait deux gorgées en regardant la porte d’entrée de la maison, là où Adam venait de passer. Il n’avait pas compris… la conversation était-elle terminée ou avait-il encore des reproches qu’il ne voulait pas dire et il préférait se replier dans la maison plutôt que de rester avec lui. Après une courte minute, Jack poussa un long soupire et se leva des marches pour rentrer dans la maison. Il passa la porte et balaya la pièce des yeux, Adam se trouvait dans la cuisine. Soufflant un petit coup, il entreprit de le rejoindre dans la pièce. Il posa sa bière vide sur le comptoir et observa quelques secondes Adam, bien, il semblait que la conversation soit pas si terminé que cela vu sa tête. D’une voix posée et calme, le colonel demanda :

« Qu’est-ce qui se passe ? »

Peut-être que ça n’avait rien avoir avec leur conversation finalement, Jack l’espérait, mais s’il y avait encore des choses à dire, il voulait aussi qu’elles soient dite. Son regard fixait à son fils, il attendait la moindre réaction qui lui donnerait sa réponse.

Adam ouvrit un placard dans la cuisine pour ranger la boîte des friandises. Ne voulant plus vraiment penser à tout cela, il réfléchissait sur l’endroit où aller maintenant. Même s’il n’avait pas voulu spécialement quitter la maison aujourd’hui… sur le coup, il avait tout de même besoin de s’en aller. Peut être bien juste faire un tour. Le garçon referma le placard et se retourna, stoppant tout de même en voyant son père non loin en train de le fixer. Et bien quoi ? Le Colonel lui voulait quoi encore ? Il n’était pas d’humeur à se livrer d’avantage, quand c’était surtout pour rien.

« Qu’est-ce qui se passe ? »

Pourquoi devait-il y avoir quelque chose ? Certes, il y avait bien un truc qui l’emmerdait, mais de toute façon ça ne servait à rien d’en parler. Visiblement le Colonel ne devait pas vraiment savoir quoi faire avec ce qu’Adam pouvait lui dire. Encore une question de temps sans doute. Toujours, ce temps.

« T’es sûr de vouloir savoir ? », demanda-t-il en plissant des yeux et reculant légèrement de la tête. Il agita légèrement la tête puis eut un petit sourire. Il détourna les yeux un léger instant, passant ses doigts sur le plan de travail en marbre de la cuisine en faisant quelques pas, puis s’arrêta. Adam reposa les yeux sur le Colonel et haussa rapidement des épaules. « Ouais bien sûr que tu veux savoir. », commença-t-il. « Je peux savoir pourquoi j’ai l’impression à être le seul devoir faire des efforts ? » Il hocha de la tête, avant de poursuivre. « Non en fait c’est pas ça le pire. Mais que quand on te tend la perche, t’es même pas foutu de la prendre. Mais je pense que t’y es pour rien. C’est comme ça, c’est tout. » Adam s’y faisait, qu’il devait laisser passer, s’il ne voulait pas être constamment déçu.

« Ecoute, c’est bon. C’est rien. » Le jeune Taylor inspira longuement, se penchant contre le plan de travail, sans quitter le Colonel des yeux. « Alors sauf si t’as un truc à rajouter, je pense aller faire un tour », finit-il sans réel enthousiasme. Il ne s’imaginait pas vraiment ce que le Colonel pouvait bien vouloir lui dire de plus, alors il était quasi sûr de pouvoir y aller.

Arrêter près du comptoir, Jack observait son fils, il n’avait pas l’air heureux, il avait l’air, il ne savait pas trop, c’était dur de le cerner, mais il voyait qu’il y avait toujours un problème, espérant que ce n’était pas contre lui, Jack posa la question, la réponse qu’il obtint le fit grimacer, ça le concernait rien que le ton et le regard lui faisait réaliser que cela le concernait. Il acquiesça la tête au même moment qu’Adam rouvrit la bouche, mais le ton ne lui plaisait vraiment pas, il était… agressif, les sourcils de Jack se froncèrent en entendant la suite. « Je peux savoir pourquoi j’ai l’impression à être le seul devoir faire des efforts ? » « Non en fait c’est pas ça le pire. Mais que quand on te tend la perche, t’es même pas foutu de la prendre. Mais je pense que t’y es pour rien. C’est comme ça, c’est tout. » Le seul à faire des efforts, c’était quoi ce reproche à la con encore et puis qu’elle perche, il n’avait pas vue de perche nulle part lui dans les conversations qu’ils avaient eus. Jack secoua la tête, mais son regard resta fixer dans celui de son fils, il était… désespéré, même quand il croyait que cela allait en s’améliorant il fallait un sujet de dispute. Sa bouche resta fermer, oh oui, il valait mieux que pour les minutes qui allaient suivre elle reste fermer, sinon cela risquait de dégénérer encore une fois, parce qu’il se connaissait s’il ouvrait la bouche sans réfléchir et surtout sans calmé son état d’esprit actuelle, il allait s’énerver et rentré dans Adam en parlant de façon blessante, donc il valait mieux qu’il se taise encore un peu et qu’il trouve les paroles qui ne mettrait pas le feu à la situation, sauf que son fils ne lui laissa pas le temps… « Ecoute, c’est bon. C’est rien. » « Alors sauf si t’as un truc à rajouter, je pense aller faire un tour » Bref, s’il ne voulait pas que ces reproches restent enfouit et leur re-pète à la figure plus tard, il allait devoir parler tout en restant calme, ce qui risquait de ne pas être une réelle partie de plaisir… Encore une fois !!

« Non, c’est pas bon et oui j’ai encore un truc à rajouter, donc tu me fera le plaisir de rester ici tant que tout ceci sera pas mis une bonne fois pour toute sur le tapis. Qu’est-ce que j’ai fait encore… c’est quoi cette histoire que tu es le seul à faire des efforts, je te signale que j’en fais, peut-être que tu ne les vois pas, mais j’en fais. J’essaie d’être compréhensif avec toi, de te laisser l’espace dont ta besoin, là seul chose que je viens de te demander c’est de me prévenir quand tu rentres pas pour que j’évite de tourner en rond dans cette foutu maison à me demander où tu es et s’il t’ai arrivé quelque chose, c’est pas la fin du monde. Maintenant, si tu veux me voir faire des efforts va falloir me dire lesquels parce que là je suis paumé. Il faut que je fasse quoi que je me taise et que je te laisse faire ce que tu veux, allait ou tu as envie, désolé fiston mais y a peu de chance que ça marche, mais vas-y, je t’écoute que dois-je faire et si je peux je le ferais, mais ne dis pas que tu es le seul à faire des efforts, c’est faux. Si je te demande d’en faire, j’en ferais, mais il va falloir que tu me dise ce qui te dérange, je suis pas dans ta tête, j’ai même du mal à te cernait par moment, alors aides-moi. »

Bon, il n’avait pas été aussi poser qu’il le voulait, mais il pouvait pas ce changer.

« C’était quoi ta perche ?! » dit-il d’une vois aigri.

Adam attendit une réaction de la part de son père, car vraiment sur le coup il préférait partir et pas rester planter là devant lui. Il était énervé, déçu, triste, bien des choses à la fois. C’était certainement des sentiments par lesquels il allait encore passer souvent les semaines, voir peut être les mois à venir ? Et puis qui disait qu’ils allaient réussir à cohabiter ensemble ? Peut être que pour leur bien, il ferait mieux de déménager et ainsi ne pas envenimer leur situation. C’était des choses à envisager certainement, car il y avait déjà penser. Et même s’il n’avait pas spécialement envie de quitter le luxe de cette villa, ça ne lui ferait pas de mal de se retrouver dans son petit chez soit, là quelque part, certainement à Castro, tant qu’il y est.
Mais oui c’était des choses à voir plus tard si jamais ça ne se passerait pas bien. Puis il avait déjà 19 ans, et pas spécialement envie d’habiter sous le même toit que ses parents. C’est ce qui dirait tout jeune de son âge. Pourtant pour le moment, il veut encore rester.

Il écouta le Colonel et haussa des épaules. Quoi cette histoire ? C’était pas des histoires, mais des faits. Fait ceci, fait cela, pourquoi que lui ? Se demander si un truc lui est arrivé ? Adam évita d’en rire sur le coup. « Parce que tu te demande ça que maintenant ? Parce qu’on habite sous le même toit tout à coup ? » Bah oui, il n’avait pas vraiment l’habitude d’avoir des comptes à rendre, surtout depuis que ses frères aillent déménager. Se taire et le laisser faire ce qu’il voulait ? Pourquoi pas tient, c’est bien ce qu’il faisait depuis un bon moment. Ce qu’il voulait ! Mais le Colonel poursuivait en disant qu’il faisait également des efforts. « Mais dit moi quoi alors, car là je vois pas ce que tu peux bien faire. Car être compréhensif, je sais pas si ça compte vraiment, tu vois. » Adam eut tout de même un sourire vers la fin. Le Colonel arrivait pas à le cerner ? Et bien c’est pareil pour lui avec son père par moment. « T’es pas le seul dans ce cas, alors » Il était fatigué de toujours se prendre la tête avec lui. Comme si c’était impossible à être ensemble pendant plus de cinq minutes sans s’arracher les cheveux.

« C’était quoi ta perche ?! » Adam posa sa main sur le bord de la table de la cuisine et soupira. « Décidément… », murmura-t-il. Il pensait que ça avait été plutôt clair. « au fait que j’ai décidé de m’ouvrir à toi, sur des choses que même les jumeaux savent pas et que je m’attendais à une réactivité de ta part », commença le garçon. « Mais je me suis trompé, alors c’est de ma faute. Et ce n’est pas bien grave », finit-il en haussant des épaules. « ça ne l’a jamais été après tout… », murmura Adam.

Le colonel en avait plus que marre de tournée en rond, leur relation n’était faite que de conflit ou de non-dits et ça il commençait à ne plus le supporter, alors peut-être qu’il ne faisait pas assez d’éffort, ce qui à son gout n’était pas le cas, mais lui dire qu’il n’en faisait aucun, cela le mettait plus qu’en rogne. Il en faisait peut-être que pour Adam ce n’était pas assez, mais il en faisait. « Parce que tu te demandes ça que maintenant ? Parce qu’on habite sous le même toit tout à coup ? » Et voilà, des reproches, des allusions à ses absences encore et toujours ça aussi il en avait marre et au fond de lui, il commençait de plus en plus à regretter son retour, finalement au moins même si c’était à moitié des faux-semblant la plupart du temps, mais quand il revenait de mission, ils s’entendaient et ne se disputaient presque pas, mais depuis son retour c’était de pire en pire.

« Arrête Adam, arrête d’essayer encore une fois de me faire culpabilisé avec mes absences, ça suffit ! »

Le colonel enfonça ses mains dans ses poches, les poings serrés, il était au bord des nerfs, parce que si son fils en avait marre, il n’était pas en reste lui non plus, surtout qu’apparemment être compréhensif pour Adam ce n’était pas faire un effort, pourtant depuis son retour il l’avait laissé faire tout ce qu’il voulait, sortir sans donner de nouvelles, découcher, rentré à pas d’heure, diner d’un côté et lui de l’autre. Ils ne faisaient rien ensemble, c’était deux étrangers qui vivaient sous le même toit, voilà ce qu’ils étaient et Jack voulait changer ça, mais apparemment pas son fils. Il n’arrivait pas à le cerner, surtout avec son sourire qui venait de naitre sur son visage, sourire que Jack prit pour de la provocation. « T’es pas le seul dans ce cas, alors »

« En même temps, fiston tu me laisse pas la chance de te laisser me connaitre et me cerné puisque dès que j’arrive tu pars autre part. Dès que je propose quelque chose, non tu es occupé ou tu as prévue autre chose. C’est pas moi qui fuis une relation, c’est toi ! »

Une perche, c’était quoi encore cette histoire ! « Décidément… « au fait que j’ai décidé de m’ouvrir à toi, sur des choses que même les jumeaux savent pas et que je m’attendais à une réactivité de ta part. Mais je me suis trompé, alors c’est de ma faute. Et ce n’est pas bien grave ça ne l’a jamais été après tout… »

Il avait pris son silence, sa réaction pour ce qu’elle n’était pas. Jack n’avait jamais été doué avec les sentiments et dès que ça devenait plus fort, il essayait de dérivé sur un autre sujet ou de faire de l’humour pour faire passer les choses, ce n’était en aucun cas parce qu’il s’en moquait. Non ! Mais ça Adam ne le savait pas. Jack poussa un long soupire fataliste, tournant le dos à Adam et faisant quelques pas dans la cuisine en se frottant la nuque de fatigue. Il ne savait plus quoi dire quoi faire pour faire comprendre à Adam qu’il était l’une des trois choses les plus importantes de sa vie même s’il ne le montrait pas. Chaque fois qu’il ouvrait la bouche ça partait pas dans le bon sens et il était fatigué.

« Tu sais…Je suis…. » Sa main passa sur son visage, il ne savait pas quoi dire vraiment pas. Il était perdu entre colère, désabusement et fatalisme. Fatalisme que cela ne s’arrange pas avant très longtemps !

« Je ne suis pas le père que tu voulais, je sais ça, tes frères me l’on reprochaient eux aussi, mais même si tu as l’impression que je me fou de ce que tu me dis, de ta vie, de ton amour pour ses chats, ou de tes passions, tes envies, tu te trompes, je suis pas doué pour m’ouvrir, mais ça veut pas dire qu’à l’intérieur je suis indifférent à ce qui se passe, j’essai vraiment Adam de faire des efforts en essayant de parler avec toi de faire avancer les choses, mais j’ai toujours le même résultat, alors… n’interprète pas mal mais paroles, je te reproche rien, c’est surement entièrement ma faute, mais sache que tu n’es pas le seul à souffrir de cette situation actuelle et celle passé. Je suis pas de pierre. »

Le colonel n’avait pas regardé une seule fois son fils, non il n’arrivait pas à poser les yeux sur lui, parce qu’il parlait de lui et c’était délicat, il était presque honteux de parler. Il passa à nouveau sa main sur son visage avant de faire quelques pas vers la sortie, il ne voulait pas en resté là, mais en même temps, il en pouvait plus, il ne voulait pas d’une énième dispute en quelques minutes.

« Arrête Adam, arrête d’essayer encore une fois de me faire culpabilisé avec mes absences, ça suffit ! »

Adam fronça les sourcils, sans quitter le Colonel des yeux. Mais il ne le faisait pas culpabiliser. Il mettait en avant qu'un constat, c’était tout. Oh et puis, visiblement ce n’était pas important. Surtout que lui-même commençait vraiment à en avoir marre de la situation. Toujours a se prendre la tête, non mais c’était à ce qu’ils se rendent malade, si ça allait continuer ainsi.

« En même temps, fiston tu me laisse pas la chance de te laisser me connaitre et me cerné puisque dès que j’arrive tu pars autre part. Dès que je propose quelque chose, non tu es occupé ou tu as prévue autre chose. C’est pas moi qui fuis une relation, c’est toi ! » Adam grogna légèrement et détourna les yeux. C’était vrai oui, qu’il l’évitait, mais ils avaient largement le temps d’apprendre a se connaitre au jour le jour ici. Sauf que souvent ça ne se passait pas très bien, comme maintenant. Et oui c’était fatiguant. Pourtant il voulait que ça se passe bien. Vraiment ! Il était content d’avoir son père ici, il ne demandait que cela depuis toujours. Sauf que c’était comme il l’avait dit, il leur fallait du temps. C’était quand même 19 ans a rattraper et ce n’était pas aussi évident de le faire en si peu de temps.

« Tu sais…Je suis…. » Non il ne savait pas. Ire maintenant qu’il voyait son père de dos, il ne savait même pas quoi s’attendre, vu qu’il ne voyait pas son visage. Encore un mur à poser devant eux. Mais Adam ne dit rien et détourna la tête tout simplement vers une fenêtre. « Je ne suis pas le père que tu voulais, je sais ça, tes frères me l’on reprochaient eux aussi, mais même si tu as l’impression que je me fou de ce que tu me dis, de ta vie, {…} Je suis pas de pierre. » C’est vrai que Jack n’était pas le père qu’il aurait souhaité, mais c’était le père qu’il avait et il n’avait aucune envie de le perdre. Adam passa sa main sur sa nuque et soupira légèrement. Il se doutait bien, enfin l’espérait aussi, que son père n’était pas indifférent à tout ça.

Le jeune Taylor observa son père qui s’apprêtait à sortir et il se mit à le suivre pour lui attraper le bras. Il se mit en face de lui et sans attendre grand-chose, il le prit dans ses bras, serrant Jack contre lui. Il savait aussi qu’il n’était pas le fils le plus simple à vivre. Adam ferma les yeux, juste pour rester quelques secondes contre le Colonel. Il ne savait pas non plus quoi dire, mais parfois les gestes voulaient dire bien plus que les mots, non ? Adam inspira et lâcha son père, sans prendre réellement la peine de le regarder. Il le laissa, s’avançant vers les escaliers pour monter dans sa chambre. Si Jack avait besoin de partir, alors qu’il le fasse, de toute façon ce n’était pas Adam qui allait l’en empêcher. Puis qui sait, peut être qu’il sortirais aussi ce soir…