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[Keith & Anya] Je plonge, tu plonges, je tombe, tu tombes...

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MessageSujet: [Keith & Anya] Je plonge, tu plonges, je tombe, tu tombes... [Keith & Anya] Je plonge, tu plonges, je tombe, tu tombes... Icon_minitimeSam 1 Oct - 15:05



[Keith & Anya] Je plonge, tu plonges, je tombe, tu tombes... 00157k9w[Keith & Anya] Je plonge, tu plonges, je tombe, tu tombes... 2jg1gz9[Keith & Anya] Je plonge, tu plonges, je tombe, tu tombes... 0015f6xr[Keith & Anya] Je plonge, tu plonges, je tombe, tu tombes... 6tfwit

«Bouches toi les oreilles. Bouches toi les oreilles fort fort fort, encore plus fort ! Tu entends comme je t'aime ?»

« -J'ai besoin de toi, rejoint moi au bord de la plage... » Des sanglots résonnaient dans le combiner du téléphone de la cabine téléphonique. Mon regard vide se posait sur les passants, tandis que le petit bruit agaçant qui indiquait la fin de crédit de ma carte téléphonique, résonnait dans ma tête. Le silence, il n'y avait plus personne au bout du fil, seulement le bruit des passants, des voitures et ce fichu bip. Bip, bip,bip...j'avais l'impression de devenir folle. J'avais besoin de lui, si je ne voulais pas suffoquer, il fallait que Keith me vienne en aide, qu'il me montre que je pouvais m'accrocher et être pitoyable devant lui, sans pour autant avoir honte de moi. Je le savais, les autres pouvaient dire ce qu'ils voulaient sur lui, mais moi je savais le prendre comme il était, j'avais besoin d'entendre sa voix, d'entendre ses mélodies. Je voulais qu'il me donne la solution pour oublier, pour m'oublier, pour être simplement vivante.

Il était le seul capable de me donner ce que je voulais à cet instant, cette façon d'être des paumés de la vie, des parias, des instables, des rejetés, des incompris, des artistes. Ça, c'était nous deux, peut-être que j'aurais pu tomber amoureuse, peut-être que je l'aimais, je n'en savais rien. Je ne savais même pas ce que je voulais, je ne savais pas où j'allais et pourtant je fonçais tête baissée. Ce soir, encore une fois, mon père était rentré, comme tous les soirs, il avait bu, trop certainement. C'est ce qui l'avait poussé à frapper ma mère avant de me frapper au visage. Ma lèvre était encore ouverte à cet instant. Mon réflexe, ça n'avait pas été de téléphoner à Adam, qui avait beau être mon meilleur ami, il n'aurait rien fait d'autre qu'enfoncer le couteau dans la plaie, il m'aurait dit que je devais en parler à Elias. Ça m'aurait fait me sentir encore plus minable, car au fond je ne voulais pas voir mon père en prison, je ne voulais pas voir ma mère effondrée par le chagrin et j'avais peurs de ma famille. Ils étaient capables du pire, cependant, les autres ne comprenaient pas ça. Je n'avais pas appelé Kyle non plus, après tout, il devait être occupé avec l'une de ses nombreuses conquêtes. J'avais appelé Keith, le seul qui ne dirait rien, le seul qui ne me ferait pas de leçon de moral, le seul capable de me faire oublier l'espace d'une nuit ce que j'étais et l'endroit d'où je venais.

Je fermais la fermeture de mon gilet, qui était dix fois trop grand, passant un doigt sous mes yeux pour enlever le khôl qui coulait. Je reniflais légèrement avant de pousser la porte de la cabine téléphonique. M'enfonçant parmi la foule, j'avais l'impression d'être une poupée sans vie au milieu de tous ces gens bruyants. Je marchais lentement, très lentement, bousculant quelques passants, de temps en temps. Je n'entendais même pas les insultes de certains, j'étais dans mon monde. Vulnérable, idiote, incapable d'avancer. Lorsque j'étais petite, je regardais souvent le parcourt de ces grandes rock star, ceux qui disaient qu'ils en avaient bavé pour réussir. Je prenais ça à la légère, mais maintenant que je me trouvais à leur place, je me disais que le monde des adultes étaient bien plus effrayant et complexe que je pouvais l'imaginer. C'est seulement une fois arrivé sur la plage, que je commençais à respirer un peu. L'air était frais, mais tellement purifiant, je scrutais le paysage avec un faible sourire. J'apercevais une bande de jeune qui parlait au bord d'un feu, c'était ce que j'aimais dans cette ville. On avait l'impression d'être libre, d'avoir le droit d'enfreindre les règles. J'enlevais mes bottines, mettant mes cheveux châtains sur le côté avant de m'enfoncer jusqu'au bord de l'eau. Une fois arrivée à la hauteur des petites vagues, je laissais mes chaussures tomber sur le sable, m'avançant dans l'eau pour tremper mes pieds en prenant une grande inspiration. Je restais ainsi, pendant quelques minutes, fermant les yeux en chantonnant une vieille berceuse, j'avais peut-être l'air d'une folle tout droit sortie d'un asile, mais je m'en fichais.

Dix minutes plus tard, je sortie de l'eau, me laissant tomber sur le sable en repliant mes jambes sur mon torse pour ensuite poser mon menton sur mes genoux et fermer mes yeux. Je continuais de chanter, après tout, ma voix était tout ce qu'il me restait, je n'avais rien, pas d'argent, pas de famille qui m'aimait. Chanter, était tout ce qu'il me restait d'important, mais aussi, tout ce que j'aimais réellement. Je pris une grande inspiration, sourire aux lèvres, le vent me fouettait en pleins visage et cette odeur de tabac froid, mélanger à ce parfum bon marché, je l'aurais reconnue entre mille. Keith était là, tout proche, je sentais sa présence et immédiatement, j'avais oublié la raison qui m'avait poussée à l'appeler. Je m'en fichais, il était là, ça c'était l'important. « -Coucou, darling, j'espère que t'as pris ta guitare....j'ai une nouvelle chanson. » Je pouvais sentir l'attraction qu'il avait sur moi à cet instant, il avait ce pouvoir, cette façon de m'avoir dans le creux de sa main. C'était doux et douloureux à la fois, étrange et fascinant. Pour rien au monde, je n'oublierais l'importance que ce garçon avait dans ma vie, quoi qu'il puisse se passer à l'avenir.
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MessageSujet: Re: [Keith & Anya] Je plonge, tu plonges, je tombe, tu tombes... [Keith & Anya] Je plonge, tu plonges, je tombe, tu tombes... Icon_minitimeMer 5 Oct - 2:39

Chaque fois que je jouais cet air à la guitare, je sentais les poils de mes bras se hisser au garde à vous. J'avais souvent l'impression d'être possédé par cette mélodie tant et si bien que mes doigts glissaient sur les cordes avec une aisance déconcertante. Invariablement, je fermais les yeux afin d'oublier tout ce qui se passait autour de moi et je laissais alors la musique m'emporter dans ses pas. Il m'était impossible de décrire ce que j'éprouvais au fond de mon cœur mais l'espace de quelques minutes, j'avais l'intime conviction d'être invulnérable. Si j'accordais autant d'importance à mon instrument, c'est qu'il me permettait de m'évader quand j'étais à bout de souffle. Je ne comptais plus le nombre de fois où il m'avait sorti de la galère quand tout semblait se retourner contre moi. Dans ce monde où rien ne nous était épargnés, on survivait souvent comme on pouvait et le meilleur moyen de ne pas craquer était alors de s'accrocher à nos rêves: moi, c'est au travers de la musique que j'imaginais un avenir plus radieux.

Si je ne lâchais jamais ma guitare, c'est je me plaisais à dire que nous ne faisions qu'un. Quand on était submergé par le chagrin, on cherchait généralement du réconfort auprès de sa famille ou de ses amis mais pour ma part, je n'avais souvent que la solitude comme seule compagnie. Alors plutôt que de m'apitoyer sur mon sort, j'avais l'habitude de laisser la peine envahir chaque parcelle de mon corps me nourrissant ainsi de cette émotion négative afin qu'elle m'inspire une nouvelle mélodie. Cela pouvait sembler étrange à bien des égards mais j'avais toujours eu la sensation de partager une relation passionnelle avec ma guitare dans ce sens où elle reflétait ce que mon cœur était incapable de dévoiler au grand jour. En apparence, j'étais peut-être un homme froid et renfermé mais je n'étais jamais aussi sensible que lorsque je jouais un morceau de ma composition.

A l'abris des regards, il était assez fréquent que je verse quelques larmes: la sanction était même immédiate quand je fredonnais cet air dans la mesure où il me rappelait inévitablement ma chère et tendre mère. Laissant les dernières notes de cette mélodie éphémère imprégner lentement tout mon être, je relevai finalement les paupières tout en poussant un soupir qui en disait long sur ma façon de penser. Le soleil s'était couché laissant la lumière de la lune percer un plafond de verre limpide animé par l'intense scintillement d'étoiles. Comme souvent, j'avais donc quitté mon lit pour m'installer sur le rebord de ma fenêtre: j'aimais les choses simples et à mes yeux, il n'y avait rien de plus magnifique que de contempler le ciel une fois que la nuit était tombée. En bas de ma rue, un restaurant recevait des clients à la pelle et je m'amusais à observer la ronde des serveurs qui avaient parfois du mal à se frayer un chemin entre les tables trop serrés. A cet instant précis, mon ventre gargouilla histoire de me signaler qu'il avait la dalle: je ne le savais que trop bien puisque je n'avais pas mangé ces deux derniers jours mais mon frigo était aussi vide que mon compte en banque.

Quelques minutes s'écoulèrent et c'est alors un groupe de jeunes qui mit tous mes sens en éveil. L'un d'eux avait un rire si communicatif que j'eus d'ailleurs du mal à garder mon sérieux. Les regardant s'éloigner, je fus soudainement pris d'un brin de nostalgie me rappelant brièvement de la douce époque où mon existence rimait encore avec insouciance. Qui pourrait croire que par le passé, j'avais été un jeune homme extraverti? Même moi, j'arrivais à en douter aujourd'hui...

Si j'avais respiré la sérénité durant une grande partie de la soirée, je commençais tout doucement à perdre pied depuis quelques minutes. En d'autres temps, je me serais inquiété de changer brusquement d'attitude mais je savais désormais comment anticiper d'éventuels dérapages. Sortant un petit sachet d'un tiroir de ma commode, j'étalais ensuite la poudre blanche sur ma table de chevet aspirant alors une ligne d'une seule traite. Il n'y avait rien de glorieux à abuser de la cocaïne mais j'avais au moins la sensation d'être bien dans ma tête même quand ma vie partait en sucette.

Je somnolais à moitié quand la sonnerie de mon portable me fit sursauter. Groggy, je tentais désespérément de mettre la main sur mon téléphone tout en restant affalé sur mon lit. Bien qu'à l'ouest, je pris la peine de me ressaisir lorsque je compris que la personne au bout du fil n'était autre qu'Anya. Sa voix frêle et saccadée m'indiqua clairement qu'elle n'était pas au meilleure de sa forme mais je n'eus pas le loisir de lui poser la moindre question puisqu'elle raccrocha aussitôt. Troublé par cet appel, je décidai de me secouer pour voler au secours de la jeune fille. Nos rapports étaient loin d'être simples mais cela ne m'empêchait pas d'avoir beaucoup d'affection pour elle. Parfois, je la détestais tant et si bien que je lui manquais totalement de respect mais c'était alors ma jalousie qui s'exprimait sans la moindre retenue. Je n'en étais pas persuadé mais tout me laissait à penser que j'avais Anya dans la peau et la pauvre en payait souvent le prix fort.

Il me fallut moins d'un quart d'heure pour rejoindre la plage. Plongé dans la pénombre, je n'eus cependant aucun mal à repérer la jeune fille: j'aurais reconnu sa voix entre mille. Dès qu'elle chantait, elle parvenait littéralement à m'envoûter: j'en avais chaque fois la chair de poule. Ne sachant pas la raison de ma venue, je craignais qu'elle m'annonce une nouvelle qui aurait le don de m'énerver: or, il était alors possible que je parte en vrille rapidement. M'ayant aperçu à son tour, elle ne tarda pas à me saluer chaleureusement tout en m'offrant un joli sourire. Après avoir pris une profonde aspiration, je vins m'installer à ses côtés et mon premier réflexe fut alors de l'embrasser tendrement ce qui sortait de l'ordinaire sachant que nos échanges étaient généralement sauvages et brutaux.

- Tu sais bien qu'elle ne me quitte jamais honey. En tout cas, j'ai hâte d'entendre ce futur chef-d’œuvre.

J'avais décidé de me montrer doux à son égard histoire de lui remonter le moral. Je n'étais pas convaincu de garder cette ligne de conduite mais pour le moment, j'étais juste heureux que nous soyons réunis. Après tout, tant qu'elle ne me parlait pas de Kyke ou Adam, je n'avais aucune raison de tomber dans un excès de violence. Quoi que je n'étais jamais aussi imprévisible que lorsqu'Anya était dans les parages: je ne pouvais donc jurer de rien...
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MessageSujet: Re: [Keith & Anya] Je plonge, tu plonges, je tombe, tu tombes... [Keith & Anya] Je plonge, tu plonges, je tombe, tu tombes... Icon_minitimeLun 10 Oct - 15:11





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«Bouches toi les oreilles. Bouches toi les oreilles fort fort fort, encore plus fort ! Tu entends comme je t'aime ?»


Comment d'écrire l'effet que Keith avait sur moi ? Je ne le savais pas moi-même, il y avait ce truc entre nous. Ce sentiment artistique foudroyant. Je ne savais pas si c'était de l'amour, nous étions trop écorcher et trop enfouie dans un gouffre dans fin pour avoir la force d'aider l'autre. Ce que je savais, c'est qu'on était doué pour justement se faire du mal, du mal pour se sentir en vie. Notre relation explosive et destructrice, c'était en quelque sorte ce qui nous aidait à tenir le coup. Dans cette vie de merde, cette vie qui nous avait pris pour cible. J'étais au plus bas, pour ne pas dire au fond du gouffre, rien ne m'empêchait de demander de l'aide auprès de mes amis, je me rendais compte à quel point je pouvais être pénible. Ce soir-là, je baissais les bras, je n'avais plus la force de me battre. Ce n'était même plus une question de carrière, non, j'étais fatiguée de tout cela. Ma relation à sens unique, la façon dont mes parents me traitaient, en fait si j'avais eu plus de courage je serais certainement partie de cette ville. Recommencer à zéro, tout reprendre depuis le début. Cependant, je n'avais rien fait de tout cela, mon coeur m'avait dicté de contacter le seul qui pouvait m'accompagner dans ces ténèbres. J'aurais pu reconnaître Keith entre mille, son odeur de cigarette venait jusqu'à moi porté par cette brise fraîche que la mer nous offrait.

Lorsque ce dernier posa ses lèvres sur les miennes, d'une façon tellement tendre, je me laissais surprendre par tant de douceur, je n'étais pas habituée à ce genre de contact, encore moins avec lui. Notre plaisir était violent, frustrant, mais c'était le seul qui arrivait à me faire oublier toutes notions de réalité. Je lui rendis donc le baiser, tout aussi tendrement, fermant mes yeux en profitant de la douce mélodie que m'offrait cette plage. - Tu sais bien qu'elle ne me quitte jamais honey. En tout cas, j'ai hâte d'entendre ce futur chef-d'oeuvre. Je passais ma langue sur mes lèvres en souriant vaguement. Keith et sa guitare c'était comme moi et ma voix, c'était tout ce que nous avions de concret. Je pris un peu de sable dans le creux de ma main afin de le faire tomber sur le sol. « -Je sais, hum...en plus t'es le premier à l'écouter...je te laisse sortir ta femme de son lit... » Disais-je d'une voix calme, lui offrant un clin d'oeil complice. J'avais cette chanson de tête, les paroles sortaient tout droit de mon coeur. C'était mon histoire, celle d'une fille qui subit des violences, mais qui est trop lâche pour oser dire quelque chose. La peur du regard des autres, la pitié, la fierté, autant de sentiments qui me poussaient à rester dans le silence. Cependant, à force de garder tout cela en moi, je finissais par me casser petit à petit de l'intérieur. « -T'es prêt ? » Lui demandais-je, tandis que je posais ma tête sur son épaule. Fermant mes yeux, j'avais confiance en lui, je savais qu'il était un guitariste exceptionnel, je savais qu'il trouvait la mélodie pour suivre ma voix.

Je gardais mes yeux clos, prenant une grande inspiration. Ma voix, j'allais la chercher dans mes tripes, dans toute cette tristesse et toute cette colère qui étaient au fond de mon coeur. Lorsque je m'imaginais de l'intérieur, je ne voyais rien, mis à part mon reflet dans un miroir, ce même miroir brisé qui commençait à s'écrouler petit à petit. Je pouvais entendre les débris de mon âme tomber au sol lorsque je chantais. Je ne rêvais pas de devenir un star pour être connue ou aimés, non je le voulais pour être libre, pour montrer que ma voix était spéciale. Ce fut au bout de quelques secondes que les premières paroles sortirent de ma bouche.« -Once upon a time there was a girl, In her early years she had to learn. How to grow up living in a war that she called home, Never knew just where to turn for shelter from the storm . It hurt me to see the pain cross my mother's face. Everytime my father's fist would put her in her place,Hearing all the yelling I would cry up in my room. Hoping it would be over soon. » C'était personnel, puissant, triste, affligeant, terriblement dur de sortir ces mots. Cependant, la mélodie magnifique que Keith venait de jouer, cette mélodie me donnait la force de continuer à chanter. Je laissais cependant une perle salée couler sur ma joue, reprenant le refrain avec toute ma force. « Bruises fade father but the pain remains the same, And I still remember how you kept me so afraid. The strength is my mother for all the love she gave, Every morning that I wake I look back at yesterday.And I'm ok (…)I often wonder why I carry all this guilt,When it's you that helped me put up all these walls I've built. Shadows stir at night through a crack in the door,Echoes of a broken child screaming please no more. Daddy don't you understand all the damage you have done ? Daddy don't you understand all the damage you have done ? For you it's just a memory but for me it still lives on. (…)Bruises fade father but the pain remains the same, And I still remember how you kept me so afraid. The strength is my mother for all the love she gave, Every morning that I wake I look back at yesterday.And I'm ok (…) It's not so easy to forget, all the marks you left along her neck,When I was thrown against cold stairs.And everyday afraid to come home in a fear of what I might see, next (...)Bruises fade father but the pain remains the same, And I still remember how you kept me so afraid. The strength is my mother for all the love she gave, Every morning that I wake I look back at yesterday.And I'm ok » Je laissais un silence de mort retomber, ma tête toujours sur l'épaule de mon ami. Cette chanson m'avait perturbée bien plus que je ne voulais bien le montrer. Keith s'en était certainement rendu compte, ma voix si forte, tremblait. J'ouvris mes yeux, posant ma main sur la guitare du musicien, la faisant se mettre sur le sable fin. Je relevais ma tête, le fixant droit dans les yeux, prenant son visage entre mes mains et je posais mes lèvres sur les siennes. Lui offrant un baiser digne de ma détresse, je voulais oublier, effacer ce sentiment étrange qui m'entourait tel un serpent dangereux. Son poison coulait à l'intérieur de mes veines. « -Alors ? T'en pense quoi ? » Demandais-je tandis que je m'allongeais sur le sable, posant ma tête sur les jambes de Keith en passant ma main dans ses cheveux puis sur son visage. « -Il faut que tu m'aides...keith...j'ai besoin d'oublier. » Ma voix était faible, meurtris, j'étais mal, très mal et j'avais déjà en tête une façon bien à moi d'oublier.

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